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Recrudescence de l’insécurité dans les villes et campagnes : Le gouvernement en panne de remède !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le gouvernement actuel a de la peine à trouver le remède nécessaire à l’insécurité grandissante dans les villes et campagnes. Raison pour laquelle, pas un jour ne passe sans que les paisibles citoyens, au niveau des villes comme des campagnes, ne soient agressés physiquement, assassinés, dépossédés de leurs biens, sous le regard impuissant des forces de sécurité dont les équipements sont souvent en deçà de ceux des malfrats qui font la pluie et le beau temps. Et qui agissent désormais à visage découvert.

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Hier au grand marché de Bamako, les gens ont assisté à une scène digne d’un film d’action américain. Des braqueurs qui voulaient dévaliser en plein jour la succursale de la banque BICIM, sise à l’immeuble Simpara du marché Dabanani. Les coups de feu tirés ont créé une véritable panique chez les centaines de marchands et clients de cette zone.

En clair, depuis un certain temps, l’insécurité  va crescendo dans les villes et campagnes. Pas un jour ne passe sans que des paisibles citoyens ne se fassent attaquer, déposséder de leurs biens. Les plus chanceux sont agressés, dépossédés de leurs biens. Mais pour d’autres moins chanceux, les malfrats n’hésitent pas à  tirer sur eux à bout portant, surtout ceux qui essayent de résister.

Tous les jours, les commissariats de police, les brigades territoriales de gendarmerie sont prises d’assaut par les personnes victimes des agissements des bandits armés à travers des déclarations de vol ou des cas d’agressions physiques.

L’Assemblée se saisie de la question

Face la recrudescence de l’insécurité dans les villes et campagnes à travers le Mali, les députés de la 5ème législature se sont saisis de la question en interpellant le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Général Sada Samaké.

Une interpellation qui portait sur son domaine et lors de laquelle il s’est  prêté aux questions des élus de la nation pour y apporter des réponses.

Surtout, face à l’insécurité grandissante dans les villes qui se manifeste par des braquages, des assassinats, viols, attaques à domicile… Avec son lot de victimes à longueur de journée.

Aveu d’impuissance du gouvernement

Lors de cette séance, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Général Sada Samaké, a indiqué que nier l’insécurité grandissante dans les villes et campagnes serait un manquement  aux populations.

Et que les forces de sécurité font face aux menaces  avec les moyens dont ils disposent, avec des succès et des échecs.

« Nous n’avons pas tous les moyens nécessaires pour faire face aux menaces », avait-t-il avoué. Et d’ajouter des patrouilles d’envergure et sectorielles sont organisées  à travers le pays par les forces de sécurité. Mais aussi, des patrouilles mixtes aux frontières avec les pays voisins.

Concernant la prolifération des armes de fabrication artisanale, le ministre Sada Samaké avait indiqué qu’il existe en bonne et due forme une législation sur la question en dépit de laquelle, les braquages sont monnaie courante avec ces armes.

Face à cette situation, le ministre a signalé la nécessite par les populations de respecter les décisions du gouvernement et lois de la République.

Aussi, il avait laissé entendre qu’il y a des brebis galeuses au niveau des forces de sécurité qu’il faut traquer. C’est pourquoi, il a évoqué la nécessité de la moralisation du recrutement au niveau des forces de sécurité.

« Nous allons moraliser le recrutement à la Police, la Gendarmerie et la Garde nationale », a-t-il laissé expliqué.

Les populations se rendent justice

L’insécurité a atteint son paroxysme. Les braquages se font à visage découvert et en pleine journée. C’est le cas des forains qui sont attaqués à longueur de journées dans la région de Mopti.

A Bamako, les braquages se font généralement  sur les propriétaires des motos Djakarta. Les malfrats, armés souvent jusqu’aux dents n’hésitent pas à tirer sur ceux qui tentent de résister. Ce fut le cas d’un militaire récemment assassiné à bout portant vers Moutougoula, devant son fils de moins de cinq ans alors qu’il revenait de son chantier. Selon nos sources, l’homme qui préparait sa retraite a été froidement abattu devant son fils à l’aide d’un pistolet  par un second malfrat embusqué  alors qu’il avait réussi à maitriser le premier.

Avant-hier encore, c’est un enseignant qui s’est fait déposséder, vers 10 heures du matin, de sa moto Djakarta, d’une somme importante d’argent  et de ses téléphones par deux malfrats armés, derrière le quartier populaire de Senou. Lesquels l’ont ensuite violenté. Le pauvre aurait pu se faire tuer.

Sort identique pour cet autre jeune qui, après avoir raccompagné son cousin chez lui, jeudi dernier aux environs de trois heures du matin, a été braqué par deux malfrats à moto, derrière le lycée Ibrahima Ly de Banankabougou, à cause de sa vieille moto Djakarta.

Que dire du cas d’un autre jeune boulanger braqué, vendredi dernier, par un groupe de trois voleurs au niveau de Badalabougou aux environs de 5heures du matin alors qu’il revenait du travail, et sa nouvelle moto qu’il avait acheté trois jours auparavant, emportée par les voleurs.

Et le pire dans cette situation est que les forces de sécurité (Police, Gendarmerie) ne sont jamais promptes à intervenir quand les populations les appellent au secours. Chaque fois, c’est un manque de moyens de déplacement qui est évoqué.

Une situation perceptible au poste de police de Senou qui ne dispose d’aucun véhicule de patrouille pour une zone où l’insécurité est une réalité.

Dans certaines situations aussi, des voleurs emmenés à la police ou à la gendarmerie sont ensuite relâchés sans jugement. Avant de récidiver.

A chaque jour son lot de braquages et d’agressions. C’est  face à cette situation, que dans certains quartiers, les populations ont décidé de se rendre justice. En chargeant les jeunes volontaires de contrôler tous les individus suspects qu’ils verront à des heures tardives.

Une situation qui est en train de prendre de l’ampleur face à  l’insécurité grandissante dans les villes, puisque le gouvernement ne parvient pas à assurer la sécurité aux populations.

Georges Diarra

SOURCE: Tjikan  du   22 juil 2014.
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