L’École supérieure d’ingénierie, d’architecture et d’urbanisme (ESIAU) est bel et bien légalement créée, clame haut et fort la direction de l’établissement. Cette récente sortie est un démenti par des propos de responsables de l’Ordre des architectes du Mali qui semblent entretenir une cabale contre l’ESIAU.
Face à la presse, ce 8 octobre 2019, la direction de l’École supérieure d’ingénierie, d’architecture et d’urbanisme (ESIAU) a répondu à des allégations de contre vérité de l’Ordre des architectes du Mali. Selon laquelle, l’ESIAU, le seul établissement privé d’ingénierie, d’architecture et d’urbanisme n’est pas légalement reconnu. Donc, le diplôme délivré par l’école n’est pas reconnu. Faux, rétorque le directeur général de l’ESIAU, Abdoulaye DEYOHO. Il soutient que l’établissement est reconnu par le gouvernement, à travers le décret 412/MES du 11 mars 2016. Et, la reconnaissance d’un diplôme relève du pouvoir de l’État et non d’une organisation, a précisé le directeur Abdoulaye DEYOHO.
Outre ce texte, l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur, Assétou Founé SAMAKE dite Migan, alors en charge du département, avait fait une note pour réaffirmer la position de l’Etat en faveur de cet établissement. Pour elle, l’ESIAU est la seule école privée au Mali habilitée de délivrer un diplôme de Master en architecture, en urbanisme et en génie civil.
En dépit de ces précisions, le directeur de l’établissement a expliqué qu’elle comprend mal les multiples sortis à l’intérieur comme à l’extérieur du pays des membres de l’Ordre des architectes du Mali contre l’ESIAU. Finalement, il en déduit : « C’est une cabale pour ternir l’image de notre école qui reçoit des étudiants de 8 pays en Afrique ». Au nom de la légalité, il appelle les autres architectes à faire le choix de la vérité.
« Il est temps que les autres architectes réagissent pour destituer ce bureau qui est en train de discréditer la profession non seulement au Mali, mais aussi à l’extérieur du pays », a déclaré M. DEYOHO.
À bout de patience, M. DEYOHO affirme enfin que les deux responsables de l’Ordre, qui entretiennent la haine contre l’ESIAU, y dispensaient des cours. Ils ont été virés pour comportements déloyaux, a indiqué le responsable de l’établissement. Sinon, pourquoi accepter de dispenser des cours dans une école dont les diplômes ne sont pas reconnus par l’État, se demande le directeur ?
Audélà de l’école, les jeunes diplômés de l’établissement souffrent également de cette cabale orchestrée par des architectes du Mali parce que l’Ordre refuse de les inscrire sur son tableau. Cela, a décrié Abdoulaye DEYOHO, est un complot contre des jeunes. Et, ils sont très nombreux les diplômés, à l’image de Fousseiny SACKO, à être confrontés à ce problème.
Selon le témoignage de cet ancien de l’ESIAU, depuis 2012, la difficulté persiste. De cette date à maintenant, ils attendent exercer leur métier après des années d’études alors que l’Ordre refuse de leur donner le Certificat les autorisant à travailler.
« Nous ne souhaitons pas être mêlés au conflit entre l’Ordre et la direction. Maintenant, ils sont en train de prendre en otage notre avenir. Nous pensons qu’il est temps que l’État joue sa partition et s’affirmer dans cette affaire. Elle ne peut pas continuer », a interpellé le jeune Sacko. Puis, il a confirmé que de leur investigation, il ressort que l’État malien ne reproche rien au diplôme de l’ESIAU.
Par ailleurs, face au refus de l’Ordre de délivrer le certificat aux diplômés, 4 personnes victimes de la situation ont décidé de saisir la justice.
« Quatre plaintes administratives sont introduites contre l’Ordre des architectes du Mali », a affirmé M. SACKO.
Au même moment, les diplômés du même établissement des autres pays comme le Benin et le Burkina Faso sont accueillis par leurs autorités et inscrits sur le tableau des Ordres des architectes de leur pays.
Par Sikou BAH
Source : Info-Matin