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Recherche scientifique et technologie: le Mali face à l’épreuve du temps

Conscient du rôle moteur de la science et de la technologie dans la transformation rapide de la société, notre pays organise, du 16 au 19 mai, les Assises nationales de la recherche scientifique. En prélude à l’événement, le département a invité, vendredi dernier, les journalistes pour expliquer les objectifs et les enjeux de cette rencontre. Ces assises permettront essentiellement d’examiner, d’amender et de valider le projet de politique nationale de science, de technologie, d’innovation et son plan de mise en œuvre.

La conférence était animée par le secrétaire général du ministère de la Recherche scientifique, le Pr Issa Baradji DIALLO, en présence de plusieurs responsables du cabinet.
Notre pays dispose d’un capital scientifique et technologique avec des acquis notoires dans les domaines de la recherche agricole et biomédicale, du bâtiment et des travaux publics. En effet, longtemps structurée autour des laboratoires répartis entre les différents ministères, la recherche a fait des progrès notoires avec l’avènement de la recherche universitaire, a souligné le conférencier. Bien qu’affichant certains points forts, notre système national de recherche reste confronté à des difficultés parmi lesquelles : l’insuffisance de ressources humaines ; le faible financement de la recherche ; la mauvaise gouvernance du secteur ; l’insuffisance de coordination des programmes et projets de recherche ; la dispersion et l’émiettement des ressources, à travers une multiplication et superposition des priorités ; la faible valorisation des résultats de la recherche ; le manque de visibilité.
Pour relever ces défis, le département spécifiquement dédié à la question, depuis le 15 janvier dernier, prépare activement ce grand rendez-vous dénommé Assises nationales la recherche scientifique. Ces Assises permettront, d’une manière générale, de présenter le projet de politique nationale de science, de technologie et innovation et son plan de mise en œuvre à la communauté des chercheurs, des développeurs, aux partenaires techniques et financiers et de procéder à leur validation, a indiqué le Pr Issa DIALLO. De façon générale, les assises permettront d’examiner, amender et valider le projet de politique nationale de science ; de définir la feuille de route pour le processus d’adoption et de mise en œuvre de la politique nationale de science, technologie et innovation (PSTI) ; d’identifier les moyens de mise en œuvre de la politique ; de définir les mécanismes de suivi-évaluation.
Les Assises serviront de cadre privilégié au débat et à la réflexion collective, a soutenu M. DIALLO. Les travaux se dérouleront en plénière et en commissions sous forme d’ateliers, de symposiums, de tables rondes et consisteront à une série de présentations suivies de discussions entre les participants. Le processus des débats est organisé à trois niveaux distincts et complémentaires, a fait savoir le conférencier. Il s’agit d’un niveau de consultation électronique qui vise à offrir au plus grand nombre de chercheurs la possibilité de s’exprimer, de s’approprier des documents afin d’aboutir à des décisions consensuelles. Le deuxième niveau de concertations sera consacré à l’examen des documents de la politique et son plan de mise en œuvre. Après la présentation du document de la politique, en ce qui est du troisième niveau, les débats se poursuivront dans les trois commissions suivantes : la commission institution et instruments de gouvernance, de la planification et pilotage de la PNSTI ; la commission orientation et organisation des systèmes nationaux de recherche, d’innovation et de valorisation des résultats des recherches, d’information et de documentation scientifique et technologique ; la commission priorités et programmes sectoriels-ressources-mécanismes de financement.
Outre ces débats, des échanges scientifiques parallèles auront lieu autour d’autres sujets de préoccupation par les spécialistes. C’est dans ce contexte qu’il est attendu deux symposiums et des tables rondes. Le symposium I traitera de l’Éducation, la science, la technologie et les mathématiques ; alors le symposium II s’occupera des langues nationales et l’enseignement des sciences.
Quant aux tables rondes, elles seront focalisées sur la problématique de la science et la coopération.
Il est attendu à ce rendez-vous, près de quatre cents participants représentant les Institutions nationales de recherche ; le secteur privé national ; la diaspora ; les associations des détenteurs de savoir locaux (herboriste, les artisans, les paysans) ; les institutions internationales de recherche du Mali ; les différents secteurs de développement (utilisateurs de résultats de la recherche provenant du secteur public et privé) ; partenaires techniques et financiers et personnes ressources.

Par Sidi DAO

 

Source: info-matin

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