Après cette élimination décevante en quarts de finale de Ligue des Champions face à Arsenal, la presse pro-Madrid cherche les coupables.
Le réveil est dur à Madrid ce jeudi. Pour la première fois depuis la saison 2019/2020, le Real Madrid ne disputera pas les demi-finales de sa compétition fétiche, la Ligue des Champions. Plus que l’élimination en elle-même, c’est la manière dont les Merengues ont été mis à la porte qui passe mal. Une équipe dépassée, des stars à la rue et peu décisives, une animation offensive sans ligne directrice et donc une leçon de football infligée par des Gunners qui n’ont jamais vraiment été inquiétés sur l’ensemble des deux rencontres. Et à Madrid, on aime forcément trouver des coupables et des responsables.
Forcément, comme c’est souvent le cas, l’entraîneur est le premier homme à être pointé du doigt. Déjà critiqué depuis un bon moment, Ancelotti est logiquement au cœur des critiques ce matin. « Il n’y a pas de miracle quand ton équipe ne joue à rien. Le Real Madrid a été victime de son manque de football, comme c’était annoncé depuis le début de saison. La fin de cycle est évidente », explique ainsi Marca. L’absence de fond de jeu de l’équipe, mais pas que, puisque certaines décisions au niveau de ses choix de joueurs ou de son coaching en cours de match interrogent aussi. Tout indique que c’était d’ailleurs son dernier match de Ligue des Champions à la tête du club de la capitale espagnole.
Carlo Ancelotti, mais pas que…
Mais l’Italien n’est pas le seul qui prend cher, au contraire même, puisqu’au vu du scénario, les propos des journalistes espagnols restent assez mesurés. Par respect pour un homme qui a tant gagné sur le banc du Bernabéu, mais aussi parce qu’il y a d’autres hommes qui sont tout aussi coupables si ce n’est plus. A commencer par les joueurs. Kylian Mbappé se fait détruire, mais il n’est pas le seul, puisqu’à un degré moindre, ses acolytes Jude Bellingham, Rodrygo et Vinicius Jr sont aussi la cible de vives critiques. Luka Modric, David Alaba ou Eduardo Camavinga (absent hier) sont aussi des joueurs qui ont déçu sur l’ensemble des deux matchs. Concrètement, il n’y en a que deux qui sont épargnés par les critiques : Thibaut Courtois et Fede Valverde.
Les regards se tournent aussi, de plus en plus ces derniers temps d’ailleurs, vers la tribune présidentielle. Florentino Pérez et les dirigeants les plus haut placés comme José Angel Sanchez et Juni Calafat sont ainsi critiqués en raison de la construction de l’effectif, peu équilibré, et avec de grosses lacunes. La sortie de Thibaut Courtois hier après le match déplorant l’absence d’un joueur comme Joselu devant est d’ailleurs considérée par la presse espagnole comme un tacle à la direction et à sa gestion de l’effectif. L’obsession de Pérez pour Mbappé qui a provoqué un déséquilibre dans l’équipe est encore mise en avant dans la presse ibérique ce matin. Enfin, Antonio Pintus, le préparateur physique de l’équipe, est aussi pointé du doigt. Même si certains joueurs peuvent être jugés nonchalants et pas forcément impliqués sur le repli défensif, le Real Madrid a couru plus de 20km en moins qu’Arsenal sur la double confrontation, avec de nombreux joueurs qui semblaient usés et à court de forme. La méthode Pintus n’a pas porté ses fruits cette saison, au contraire même : elle a handicapé l’équipe. Autant dire qu’il risque d’y avoir du ménage cet été…