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Réajustement technique du gouvernement / Igor et Tréta chassés : Affairisme, corruption et propagande

Le Président de la République a procédé le vendredi 15 janvier 2016 à un léger remaniement ministériel. Mauvais week-end donc pour les ministres exfiltrés dont certains se considéraient comme des intouchables ou des indéboulonnables. L’objectif selon nos informations est de donner plus de visibilité à l’action et au travail gouvernemental. Deux hommes dans le gouvernement défunt nourrissaient pourtant des ambitions démesurées pour la Primature à telle enseigne qu’ils ont même oublié les motifs de leur nomination. Trois raisons essentiels expliquent leur limogeage : arrogance, soupçons de corruption et leur penchant à verrouiller l’administration à leur profit pour mieux lécher leurs babines en brandissant l’étiquette IBK. Ce réaménagement est donc bienvenu.

Mamadou Igor Diarra bocary treta mamadou gaoussou diarra

Le cas de BocariTréta, ministre de l’Agriculture est révélateur à plus d’un titre. Cité, selon des sources, dans des trafics d’influence, dans la corruption à grande échelle dans l’affaire d’engrais de mauvaise qualité, ce proche d’IBK, un des ténors du RPM est l’exemple type de cadre exhibitionniste de muscle, qui ne brille que dans l’adversité. Au lieu d’imprimer un rythme soutenu et constructif à l’appareil gouvernemental, il aura contribué à mettre à terre un président souvent enclin à la défensive. Il a adopté un profil tellement bas qu’il a mis à genou son parti et contribué à fragiliser un département aussi sensible que l’Agriculture. Son départ fut plutôt salutaire même pour les Tisserands. On se rappelle que lors des rencontres avec IBK ses partisans se plaisaient à l’applaudir en scandant le slogan : « nouveau PM ! PM ! PM ! ». Son égo surdimensionné mesuré à l’applaudimètre ont bien fini par le rattraper.

Par rapport à Mamadou Igor Diarra, désormais ancien ministre des Finances, son mode opératoire est différent avec celui de Tréta. Ce dernier est passé pour maître en termes de vengeance. Il fait exploser ses adversaires en plaçant ses pions comme pour faire savoir qu’il faut un changement. En réalité, il a mis en place un réseau surpuissant qui travaille pour lui. Il est indexé d’avoir empoché des milliards de FCFA, d’avoir acheté une superbe villa à Paris, d’avoir encaissé des pots -de -vins dans la construction des édifices publics et de posséder de superbes parcelles dans l’ACI en si peu de temps. Pour des raisons inhérentes à sa personne, il a viré des cadres qui l’ont façonné, à qui il doit sa carrière dorée. Aux yeux des Maliens, il apparait comme un « casseur ». Son éviction de l’Hôtel des finances est un non événement. D’ailleurs, il serait avec Tréta l’auteur des articles dans la presse visant à faire d’eux des PM potentiels, mais surtout à déstabiliser l’actuel Premier ministre.

Quoiqu’on dise, Modibo Kéita est un excellent cadre, travailleur, patriote ne se souciant que du Mali. Il dit la vérité à IBK, et n’a encore rien à prouver dans la conduite de l’appareil gouvernemental. Il doit mériter de la patrie. Il est regrettable que certains s’attaquent à cet homme docile qui, au détriment de sa santé, et eu égard à son âge, se sacrifie pour le devenir de notre pays. Autre cadre sérieux, Boubou Cissé qui a atterri au ministère des finances. Lui aussi est teigneux, rompu aux arcanes de la haute administration et ne jure que par le Mali. Sans oublier Diop des Affaires étrangères… Autant de cadres qui méritent respect… On aurait pu en citer d’autres.

Issiaka Sidibé

Source: Le Matinal

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