Martin Fayulu, Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi, Freddy Matungulu et Adolphe Muzito doivent se rencontrer ce jeudi et ce vendredi, à Bruxelles, pour décider de l’avenir de leur coalition. L’objectif de leur plate-forme, Lamuka, est de maintenir la mobilisation en faveur de celui qui, à ses yeux, a remporté la présidentielle : Martin Fayulu.
Mais ses cinq dirigeants se trouvent aujourd’hui confrontés à une question épineuse : comment sortir de la crise électorale ? Martin Fayulu, qui refuse de siéger à l’Assemblée nationale malgré sa victoire aux législatives, n’en démord pas : à ses yeux, il y a eu « tricherie » à la présidentielle. Moïse Katumbi, selon de bonnes sources, ne fait pas la même lecture de la situation. Un éventuel dialogue avec le président Tshisekedi pourrait lui permettre, dans un premier temps, de rentrer au pays pour régler ses ennuis avec la justice. Car c’est bien sa condamnation à trois ans de prison dans une « affaire » immobilière qui l’a empêché de faire campagne en 2018. Ce dialogue avec le pouvoir lui permettrait, à lui comme aux autres opposants, de mobiliser les troupes sur le terrain en vue d’une présidentielle dès que possible. Une coalition divisée Au sein de Lamuka, les positions de Martin Fayulu et de Moïse Katumbi semblent difficiles à concilier. Cela ne devrait pas empêcher Jean-Pierre Bemba de tenter de le faire.
Il y va de l’avenir de Lamuka, faible de ses divisions, mais forte de sa majorité absolue de voix, selon le décompte des évêques de la Cenco.
RFI