En RDC, le délai de 90 jours prévu par la loi pour convoquer le corps électoral et donc organiser un scrutin d’ici le 31 décembre 2017 vient d’être dépassé. La Commission électorale congolaise affirme depuis plusieurs semaines déjà qu’il y a trop de contraintes techniques pour réussir à organiser trois scrutins : une présidentielle, des législatives et des provinciales d’ici la fin de l’année. Qu’en est-il ?
Première contrainte : enregistrer l’ensemble des électeurs du pays ; 97% le sont déjà mais reste le Grand Kasaï. L’enrôlement devrait durer jusqu’à la fin de l’année.
Il faut ensuite nettoyer le fichier électoral, éliminer les doubles inscriptions par exemple ou encore l’enrôlement erroné de mineurs. Gérer aussi les aspects logistiques et financiers. Urnes, bulletins, et acheminement vers les bureaux de vote, le défi logistique est de taille dans un pays aussi grand que le Congo.
Beaucoup de contraintes donc, mais suffisamment pour justifier autant de retard ? Pas sûr, selon certaines sources qui estiment que tout pourrait aller plus vite. Les deux lois pour organiser les élections ne sont par exemple toujours pas à l’agenda de la session parlementaire en cours alors qu’on en parle depuis 2015. L’enrôlement des électeurs et le nettoyage du fichier électoral aussi sont deux opérations qui pourraient se faire en même temps plutôt que l’une après l’autre. Enfin, autre possibilité pour aller plus vite : commencer par le scrutin le plus simple à organiser, à savoir la présidentielle.
Résultat, pour un ex-membre de la Céni, « le principal obstacle est le manque de volonté politique (des autorités) pas les défis logistiques ».
RFI