Après avoir mis en déroute le Mouvement du 23-Mars, l’armée congolaise devrait s’attaquer aux rebelles hutus rwandais des FDLR. « Il n’y a plus de place dans notre pays pour quelque groupe irrégulier que ce soit », a déclaré mardi le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.
L’armée congolaise ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Après la victoire contre le Mouvement du 23-Mars (M23), Kinshasa a annoncé, mardi 5 novembre, que les FARDC allaient lancer « incessamment » une offensive contre les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
« Il n’y a plus de place dans notre pays pour quelque groupe irrégulier que ce soit », a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, ajoutant : « Le M23 était en tête de liste, ils ont été remplacés par les FDLR. On va s’occuper de les désarmer. »
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La victoire obtenue mardi contre les rebelles du M23 « n’a pas pour conséquence de mettre un terme aux efforts de normalisation de notre pays », et « cela se concrétisera par l’offensive que va lancer incessamment » l’armée contre les différentes milices qui pullulent dans la moitié est du pays, a ajouté Mende.
Selon le porte-parole du gouvernement congolais, après les FDLR, « ce sera les ADF-NALU et la LRA (rebelles ougandais, NDLR) puis les FNL » burundais et ensuite les différentes milices congolaises.
Le président congolais Joseph Kabila avait enjoint le 30 octobre tous les groupes armés présents sur le territoire à rendre les armes volontairement sous peine de s’exposer « à une opération de désarmement forcé aussi vigoureuse que celle en cours » contre le M23.
Arrivées sur le territoire congolais en 1994, les FDLR regroupent des extrémistes hutus dont un certain nombre ont participé au génocide rwandais. Le gouvernement congolais a depuis été régulièrement accusé de les instrumentaliser et les soutenir dans sa lutte contre certains groupes rebelles soutenus par le Rwanda et l’Ouganda.
(Avec AFP)
Source: Jeuneafrique