La Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) a regretté, jeudi, la décision des autorités congolaises d’expulser son porte-parole Mathias Gillmann et a pris « note » de la demande formulée par les autorités congolaises.
Le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula a demandé mercredi à la Monusco de tout faire pour que M. Gillmann quitte le territoire congolais dans « le plus bref délai », invitant la mission à accorder « le bénéfice de l’urgence » à cette demande.
La « Monusco prend acte et regrette profondément la décision du gouvernement de la République démocratique du Congo de demander à un membre de son personnel de quitter le pays », a déclaré la mission dans un communiqué publié, jeudi.
« La Mission s’engage à continuer de travailler aux côtés de la population et des autorités congolaises pour mettre en œuvre le mandat qui lui a été confié par le Conseil de sécurité », souligne le même texte parvenu à Anadolu.
Les autorités congolaises considèrent que le porte-parole onusien a tenu des déclarations « indélicates et fracassantes » ayant conduit au soulèvement des populations contre la Monusco et ses casques bleus dans les provinces du Nord – Kivu et Sud – Kivu. Les autorités ont dressé un bilan de 32 civils tués et 4 casques bleus dans les violences entre populations, forces de l’ordre et casques bleus.
Présente dans le pays depuis 23 ans, la Monusco fait face depuis 3 ans à une hostilité croissante des populations qui l’accusent d’inefficacité dans sa mission de protection des civils et de neutralisation des groupes armés locaux et étrangers actifs dans l’est de la RDC.