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RDC: Global Witness dénonce le manque de transparence d’un contrat pétrolier

L’ONG Global Witness affirme qu’en 2006, Nessergy a acheté les droits d’exploitation pétrolière sur un bloc situé dans les eaux partagés par le Congo et l’Angola pour 500 000 dollars, droits rétrocédés plus tard pour 150 millions de dollars. Selon l’ONG, Nessergy aurait des liens avec l’un des amis du président Kabila : Dan Gertler.

terminal stockage pétrolier large Angola

Global Witness affirme avoir étudié de près les contrats dont a bénéficié Dan Gertler, avec l’aide de l’Africa Progress Panel, présidé par Kofi Annan, l’ancien secrétaire général de l’ONU. Sur cinq contrats miniers passés avec cet homme d’affaires entre 2010 et 2012, selon Global Witness, le manque à gagner pour l’Etat congolais serait de plus de 1,5 milliard de dollars, soit plus de deux fois la part du budget alloué chaque année pour l’éducation et la santé.

Un profit dénoncé comme démesuré

Ce qui intéresse plus spécifiquement aujourd’hui l’organisation, c’est un contrat de partage de production sur un bloc pétrolier. Le profit de la société Nessergy lié à Dan Gertler serait très important, selon l’ONG. « Nous avons découvert qu’en 2006 cette société avait acheté un bloc pétrolier pour un demi million de dollars. (…) On l’a comparé avec les montants payés pour des blocs situés dans les environs, qui appartiennent à l’Angola. C’était quelques années auparavant, et à l’époque les contrats étaient au minium de 900 millions de dollars et même parfois de plus d’un milliard », affirme Daniel Balint-Kurti, de Global Witness, interrogé par RFI. Pour lui, « c’est un excellent contrat pour l’entreprise. Et en quelques années seulement, Nessergy a revendu ce bloc à l’Etat congolais, selon Reuters, pour 150 millions de dollars au moins », continue-t-il.

Le gouvernement congolais affrime qu’il n’y a « rien de signé »

Pour Lambert Mendé, le porte-parole du gouvernement congolais, ces affirmations sont des supputations sans fondements, pour un contrat qui n’est pas encore signé. « C’est un contrat qui est encore en train d’être discuté. On ne l’a même pas signé. On veut pénétrer (…) les secrets de l’esprit de notre collège, le ministre des hydrocarbures. Alors, on prêche le faux pour connaître le vrai. Mais en réalité il n’y a encore rien de signé », estime Lambert Mendé, au micro de RFI. « Et en tout état de cause, ce contrat de partage de production signé en 2006, a été signé aux meilleures conditions de l’époque. Il n’y avait eu aucun contrat pétrolier dans ces zones que nous appelons “nouvelles frontières”, où on a pu obtenir moins de 500 000 dollars à l’époque », insiste le porte-parole du gouvernement, expliquant que c’est la raison pour laquelle « nous [le gouvernement, ndlr] réécrivons notre législation. Alors on ne va pas venir nous ressasser des événements qui se passaient en 2006. »

Selon Nessergy, en effet, cette compensation, dont le montant reste secret et serait surévalué par la presse, ne sera versée que quand le contrat de production sera définitivement signé par les Etats congolais et angolais, qui partagent les eaux où se trouve ce bloc. Nessergy précise qu’en 2006, deux autres sociétés avaient payé le même montant pour des blocs similaires. Lambert Mendé précise quant-à lui que Dan Gertler « est un opérateur économique, qui s’aligne comme tous les autres, dans les négociations qui doivent avoir lieu pour l’obtention des blocs pétroliers. » Et le porte-parole du gouvernement d’insister : « Nous n’en voyons pas beaucoup et nous n’allons pas laisser nos ressources inexploitées parce que nous n’avons pas des partenaires qui sont approuvés par Global Witness ».

Source: RFI

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