Peu après la formation d’une coalition de l’opposition au Mali, environ 70 partis politiques et mouvements de la société civile ont investi à Bamako le président sortant candidat à l’élection du 29 juillet prochain.
Les motivations de cette coalition autour du président sortant sont claires. Il s’agit d’accompagner Ibrahim Boubacar Keïta à maintenir le cap dans la stabilisation du pays et “mettre la population malienne dans les meilleures conditions”, a soutenu Diakité Aboudramane, secrétaire du parti du rassemblement pour le Mali. Très optimiste quant au bilan d’IBK et face à une opposition avec de multiples candidatures, Diakité Aboudramane juge cette opposition fragilisée et pas du tout sincère dans sa coalition.
“Je ne pense pas qu’il y ait une coalition de taille aujourd’hui contre le président Ibrahim Boubacar Keïta. Vu les évènements, cette coalition de l’opposition, en tout cas, ne pourra pas faire face au président IBK. Cette coalition n’est pas sincère.”
Le territoire Dogon fait partie des zones instables au Mali
Le Nord-Mali est occupé par des groupes djihadistes depuis mars 2012 et le centre est en proie à des violences communautaires entre Peuls et Dogons. Mais les formations politiques et les mouvements de la société civile qui se constituent en coalition ont majoritairement leurs sièges à Bamako, la capitale. Tous gardent cependant espoir que le calendrier électoral sera respecté. Ismaël Sako, du Parti social africain, dont la formation soutient la candidature d’IBK, ce foisonnement de coalitions est le signe d’une maturité dans le jeu démocratique au Mali.
“C’est une présidentielle qui nécessite naturellement un affrontement que nous souhaitons idéologique. Une fête politique où le vainqueur sera reconnu. Qu’il y ait des coalitions qui se forment contre la majorité présidentielle est aussi le signe et le symbole et la dynamique politique d’une démocratie qui s’installe dans les mœurs, dans les habitudes maliennes. Où on n’a pas peur du pouvoir. Où on décide d’aller arracher la victoire à ceux qui sont au pouvoir. Nous qui sommes au pouvoir parce que nous avons un bilan, nous sommes prêts à faire face aux autres. Mais encore une fois de plus autour de l’idée, projet contre-projet.”
Le nord du Mali n’est toujours pas sécurisé
Le chef de l’Etat malien, âgé de 73 ans, a été élu en 2013 pour cinq ans. Il n’était pas présent à cette réunion de dimanche, tenue devant 3.000 personnes.
À un peu plus de deux mois de la prochaine présidentielle au Mali, des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’Onu, régulièrement visées par des attaques djihadistes.
Source: dw.com
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