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Rareté des intrants agricoles : Les conséquences directes de la liquidation des sociétés et entreprises d’État

Cette année, la campagne agricole est menacée par la rareté de l’intrant le plus cher pour les paysans du Mali. Il s’agit de l’engrais qui permet aux cultures d’être solides et de produire beaucoup de graines. C’est vrai que la situation n’est pas très nouvelle puisse que la mauvaise distribution a toujours animé le secteur. Mais cette année, c’est vraiment très rare.

 

Tout le monde voit les sanctions de la CEDEAO mais pour un bon analyste, un pays à vocation agricole comme le nôtre ne doit pas dépendre de l’extérieur quant à son ravitaillement en cet intrant assez utile pour notre Agriculture. Ainsi les dirigeants de la première République avaient procuré le pays avec la transformation du phosphate de Telemsi. Cette structure a été bouffée par le Programme d’Ajustement Structurel dans lequel les dirigeants de la deuxième République nous ont engagés sous la commande de Moussa Traoré, liquidateur économique. Voilà, que nous sommes dans de problème. Il ne faut pas se leurrer, l’état actuel de nos terres exige l’apport d’engrais quel que soit la nature chimique ou biologique pour un rendement meilleur. Alors que les finances publiques ne subventionnent que les importations des engrais au détriment de la production des fumées organiques par le paysan lui-même dans son champ. Aujourd’hui, les dirigeants des secteurs Agricoles ne diront pas le contraire de la situation de rareté. Dans la plupart des localités, on n’a pas le tiers de la demande. Ce qui veut dire que nous sommes menacés par la famine, il faut vite envisager une alternative.

Comme alternative, notre État doit réhabiliter l’unité de transformation du phosphate en engrais, financer chaque paysan de profession dans la production directe de fumée organique dans le champ au lieu de continuer à financer l’alimentation de l’extérieur qui nous maintient dans la faim.

En réalité, la subvention en cours ne profite pas assez le paysan de profession ni le consommateur Maliens qui ne mangent pas ce que nous produisons. Le cultivateur n’en a pas accès comme il faut, les entreprises agricoles qui sont les grands rares bénéficiaires cultivent pour exportations. Son mécanisme doit changer.

En tout cas, il sera bien que les paysans plantent beaucoup de manioc pour se mettre à l’abri des conséquences de cette rareté des engrais cette année.

Daouda Z Kané

SourceLe Confident

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