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RAPPORT DES NATIONS UNIES SUR LA SITUATION SECURITAIRE AU NORD DU MALI : La CME réplique

Jeudi 3dernier, 30 août 2018, suite à la publication du rapport des Nations unies sur la situation sécuritaire au nord du Mali et affirmant l’implication de certains signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale du Mali issu du processus d’Alger, la Coordination des mouvements de l’Entente (CME) a produit un droit de réponse pour démentir des contenus de ce rapport de 71 pages.

Tuaregs fighters of the Coordination of Movements of the Azawad (CMA) stand with weapon near pick up trucks with machine gun near Kidal, northern Mali on September 28, 2016, where rival groups have clashed in recent weeks over the country’s shaky peace deal.
The most recent fighting — between pro-government group GATIA and ex-rebels from the Coordination of Azawad Movements (CMA) — left around a dozen fighters dead on September 16 near the northeastern city. / AFP PHOTO / STRINGER

La Coordination des mouvements de l’Entente (CME) a répliqué au rapport des Nations-Unies faisant état de l’implication de certains signataires de l’Accord pour la paix dans la déstabilisation du Mali. Dans un communiqué signé par le président en exercice de la CME, Boubacar Sidigh Ould Taleb, tous les efforts déployés par les Nations-Unies afin d’asseoir plus de sécurité au Mali ainsi que tout le travail abattu par ses experts sur les violations de cet accord d’Alger sont particulièrement salués.  La CME se réjouit dans ce communiqué qu’il ne soit pas indexé dans les violations décrites dans le rapport. Elle précise à ce titre la composition de leur coordination constituée de la CPA, MSA, CJA, FPA et la MPSA. Tous ces mouvements, lit-on dans ledit communiqué, mènent un combat pour la recouverte de leurs droits, ceux de leur exclusion de l’accord pour la paix après sa signature.

Ce que la CME regrette, c’est le fait que les experts de l’ONU les considèrent comme un petit groupe. À ce titre, le coordinateur et secrétaire général de la coordination rappelle qu’ils sont un mouvement de plus de huit cents combattants. Outre cela, il précise leur non-implication dans les enquêtes menées par ces experts dans la mesure où aucun membre de leur coordination n’a été approché.  « Malgré que notre combat soit légitime, les rapporteurs se sont basés dans le paragraphe 97 sur les allégations des responsables d’une des parties qui n’a jamais caché son hostilité à l’inclusion des mouvements de la CME aux différentes structures de l’accord »,regrette-t-elle.

Selon ce communiqué, les arguments fournis dans ce rapport sont fragiles et constituent des accusations provenant juste de ceux qui sont à la base de leur exclusion, voire du blocage de l’accord. « Il est bon à rappeler que la CME ne peut être plus facteur de blocage que les parties elles-mêmes (CMA, plateforme et gouvernement », soutient le communiqué.  La CME se montre donc zen s’il s’agit de facteurs de blocage de l’accord. « Le rapport a mis l’accent sur un grand nombre de points qui sont parmi les facteurs réels du blocage de l’accord et qui n’ont aucun lien avec la CME », lit-on dans ledit communiqué.

La non opérationnalité du MOC de Tombouctou ne relève aucunement de la CME, rassure la Coordination. Aux dires de ce communiqué de la Coordination du mouvement pour l’Entente, leur combat « a toujours été l’inclusion conformément à l’esprit de l’accord et de toutes les résolutions du Conseil de sécurité des Nations-Unies concernant le Mali qui recommande à chaque fois l’application inclusive de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. »

Quant à l’accusation portée contre Alkassoum Ag Abdoulaye, membre de la CPA, une organisation membre de la CME, la Coordination la trouve fortuite et ne pouvant venir que de leurs adversaires. « La CME s’inscrit en faux contre cette accusation », précise-t-elle.  La Coordination a tenu à inviter les experts à un approfondissement de leurs enquêtes auprès des sources plus crédibles.  La CME montre son engagement au respect de l’accord et demande son inclusion à ce processus de paix au Mali. Enfin de compte, la CME réitère toute sa reconnaissance à tous les membres de l’ONU, à tous ceux qui restent engagés pour l’application de cet accord.

À travers ce communiqué constituant un droit de réponse de la CME, nous arrivons à la conclusion que cette coordination de plusieurs mouvements se saisit de cette occasion pour faire part de sa revendication, notamment sa prise en compte dans l’accord pour la paix et la réconciliation nationale du Mali.

Fousseni TOGOLA

Source: Le Pays

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