Le rapport annuel 2019 du Médiateur de la République indiqueque les réclamations concernent à 48,91%les ministères : surla gestion domaniale et foncière, sur les contrats et marchés publics, sur la justice…
Le Médiateur, Baba Akhib Haïdara, a piloté les travaux de la 24ème édition de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID). L’EID a retenu 246 interpellations sur 465 dossiers enregistrés. Les 32 interpellations lues le 10 décembre 2019 ont reçu des réponses claires de la part des ministres interpellés. A l’issue des travaux, le Jury a recommandé : «la nécessité de poursuivre la lutte contre l’impunité, il a appelé la justice malienne et la CPI à diligenter les enquêtes qui lui permettraient de juger les auteurs de crimes relevant de leur compétence». Il a invité le gouvernement à «accélérer la relecture du projet de Code domanial et foncier»
Les services du Médiateur de la République du Mali ont écouté et orienté 16.818 citoyens maliens.
229 dossiers de réclamation ont été traités – 71,18%- et 66 dossiers sont en cours de traitement. La saisine est passée de 204 en 2018 à 229 en 2019. Les réclamations concernent essentiellement la gestion domaniale et foncière : 63 cas, les passations de contrats et marchés publics : 46 cas, la justice : 33 cas, la protection sociale, la gestion des carrières des fonctionnaires, l’éducation,…
Selon le document, les ministères viennent en tête avec 112 réclamations, soit 48, 91%, suivent les organismes personnalisés avec 30 réclamations, et les collectivités territoriales sont citées dans 26 cas.
Le Médiateur a malheureusement constaté une mauvaise gestion de l’environnement et des atteintes aux droits de l’homme au Mali dansdes réclamations et des dossiers d’interpellation. «L’incivisme dans la gestion des déchets, les nuisances sonores, l’élevage domestique et la divagation des animaux, la pollution des cours d’eau,… », précise le rapport. Il a aussi appelé l’attention des pouvoirs publics sur l’insatisfaction de leurs usagers, en frange importante, du service rendu.
Rayonnement intérieur et extérieur
Par la décision du Président de la République, le Médiateur a présidé la Commission de Bons offices pour la résolution de la crise scolaire. Ces négociations entre le Gouvernement et les Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont contribué à sauver l’année scolaire 2018-2019. Outre cela, Baba AkhibHaïdara a fait partie du Triumvirat qui a piloté le Dialogue National Inclusif. Pour une première fois est publiée «la revue semestrielle MEVOS (Médiations et Evolutions Sociales) sur la médiation et les droits de l’homme ».
Sur le plan international, le Médiateur a été très actif. Autant il a reçu une visite de travail et d’amitié de son homologue, AdamaTounkara, de la Côte d’Ivoire, autant il a participé à plusieurs rencontres hors du pays.Ainsi a-t-il,en février 2019 à Lomé, pris partà l’Assemblée Extraordinaire de l’Association des Médiateurs des pays membres de l’UEMOA (AMP-UEMOA). Il également participéà Niameyà la conférence sur le thème «Migration et médiation institutionnelle, quel rôle pour le Médiateur de l’espace UEMOA». Il était présent àplusieurs autres foras important, dont la réunion du bureau de l’Association des Ombudsmans et Médiateur de la Francophonie(AOMF) en février 2019 en France.
Avec ses partenaires, les activités de 2019 ont été couronnent par la formation des collaborateurs du Médiateur dans le traitement de dossiers de réclamations et la technique d’archivage.
Makan Fofana, stagiaire
Source : Le Challenger