Ayant contribué à l’économie malienne avec la bagatelle somme de 2.879 milliards de FCFA sous forme d’impôts, de redevances, de salaires et de paiements aux fournisseurs locaux au cours des 21 dernières années, Randgold était face à la presse à travers ses responsables. C’était lors d’une de leur traditionnelle rencontre périodique avec les médias ce lundi 29 Janvier 2018 à l’Hôtel Laïco Amitié.
Le code minier étant un des facteurs essentiels d’attirer les investisseurs étrangers préoccupe le Directeur régional du groupe pour l’Afrique de l’Ouest, Mahamadou Samaké. Il souligne alors l’importance de maintenir un environnement fiscal et réglementaire capable d’attirer l’investissement et le réinvestissement dans le secteur minier. Pour lui donc, il est impératif que l’examen actuel du code minier soit entrepris en tenant compte de cet objectif et que tout changement proposé soit fait en fonction de l’attractivité relative du Code par rapport aux pays voisins. Cela est particulièrement important pour faire face aux défis inhérents à la mise en valeur et à l’exploitation d’une mine dans un pays confronté à des problèmes d’infrastructures comme le Mali. Avec notamment des difficultés de trouver des réserves d’or de remplacement. Ainsi, il estime que le gouvernement devrait se concentrer sur le travail avec l’industrie pour maintenir la position du Mali comme l’une des premières destinations pour l’investissement minier en Afrique de l’Ouest.
Quand au Directeur exécutif de Randgold, Mark Bristow, il pense que l’investissement continu de la société au Mali avait montré la voie à suivre. Et que le développement actuel de nouvelles mines augmenterait la contribution déjà considérable de l’industrie minière à l’économie du pays.
Pour ChiakaBerthé, le Directeur des opérations en Afrique de l’Ouest, le complexe était bien positionné dans l’exécution de son plan d’affaire de 10 ans, qui vise une production de plus de 600 000 onces par année. M. Berthé indique que le complexe minier aurifère de Loulo-Gounkoto de RandgoldResources est en bonne voie pour améliorer sa performance record de 2016, la production de l’année dernière devrait atteindre un nouveau record de production à moindre coûts.
Enfin, M. Berthé d’annoncer que le ministère des Mines et du Pétrole avait approuvé le développement d’une super fosse à la mine à ciel ouvert de Gounkoto. Aussi que la convention minière existante est en cours de révision pour prendre en compte de nouvel investissement.
Concernant l’exploitation minière qu’il juge illégale, Mark lance un appel au Mali de consulter ses voisins pour trouver une solution transfrontalière. Puisqu’il estime que dans certaines régions du Mali, cette situation était désormais incontrôlable. Et les dommages causés aux biens et aux ressources décourageraient les investisseurs mondiaux si cela devait perdurer. Cependant, il note que Randgold et les autorités maliennes avaient fait des progrès en travaillant ensemble pour résoudre leurs différends fiscaux en cours y compris la TVA.
Répondant aux questions, ils affirment que chaque s’emploie à attirer les sociétés avec sa stratégie surtout avec le code. Aussi, pour éviter les concurrences déloyales, l’UEMOA et la CEDEAO veulent un code communautaire. Bien que le Mali ait plus d’expérience, le Burkina a un code plus attractif alors que la RCI semble s’appuyer sur le code minier malien de 1991. Au Mali, on semble dire qu’il faut avancer alors qu’il est important de réfléchir longuement.
L’environnement, c’est une obligation d’intégrer les communautés. Seulement, se pose souvent le problème de qualification.
Quoi qu’il en soit, l’objectif majeur de Randgold est d’accroitre la production afin que les Maliens ressentent toujours leur or et qu’il brille pour tous.
B. DABO
Zénith Balé- Mali
