Depuis un certain temps la population du Mandé se plaint des mauvais comportements et des rackets opérés par des gendarmes au niveau du Péage de Mamaribougou. La population se demande si ces gendarmes sont là pour sécuriser les agents civils qui travaillent au compte de l’autorité routière ou pour racketter les motocyclistes en partance pour Bamako ainsi que les charretiers qui cherchent du bois dans la forêt des monts Mandingues.
Certains gendarmes en poste sur cette voie s’adonnent encore à des pratiques dignes d’un film hollywoodien en pointant le fusil sur les innocents. Les gendarmes tourmentés par l’argent, ne font plus le distinguo entre les motos neuves et les anciennes détenues par des pauvres paysans qui n’ont que ces engins à deux roues pour se rendre à Bamako. Il faut reconnaitre que même ceux qui ont des pièces valables, des papiers de vente et de dédouanement, des vignettes et autres ne sont pas épargnés. La plupart des engins à deux roues que ces braves paysans utilisent ont été achetés à Bamako avec tout le document nécessaire. Mais malgré ces documents, certains agents habitués au gain facile, pour se faire la poche, exigent aux paysans des sommes exorbitants, allant de 5 000 FCFA à 10 000 FCFA sous peine de saisie des dits engins à Kati.
Ces rackets concernent les populations d’une centaine de villages situés dans la zone pré-Guinéenne. Elles se plaignent du comportement peu désireux de certains gendarmes du Péage de Mamaribougou.Ces populations se demandent si le commandant de la brigade territoriale de Kati et la direction de la gendarmerie sont au courant de ces pratiques et de ces agissements de leurs agents ? Ces paysans en majorité analphabète s’interrogent sur le rôle exact de la gendarmerie dans les postes de Péage au Mandé? Selon toute vraisemblance le jack pot récolté lors des rackets par les gendarmes au péage de Mamaribougou rentre t-il dans la caisse de l’Etat, dans les poches du DG de l’autorité routière ou de la gendarmerie ? Chose que ces populations veulent désormais savoir.
Le Ministre de la Sécurité intérieure, Général Salif TRAORE est interpellé par ces populations pour clarifier les rôles de ses agents aux niveaux des péages.
A Suive !
Siramakan KEITA
Par Le Carréfour