Le coup d’envoi de la campagne électorale pour les municipales et régionales du 13 octobre a été donné hier, vendredi 28 septembre. Les scrutins doivent aboutir à l’élection de 197 maires et 31 présidents de conseils régionaux. Ils interviennent dans un contexte de redéfinition du paysage politique ivoirien. Pour la première fois depuis 2011, le PDCI et la mouvance présidentielle, le RHDP, s’affronteront. Un scrutin test pour les deux poids lourds de la vie politique ivoirienne, avec la présidentielle de 2020 en ligne de mire.

Ce sont des élections sous forme de répétition générale, à deux ans de la présidentielle. Alors que le PDCI a récemment rompu avec le RHDP, l’issue du scrutin va permettre de mesurer les forces de chacun. Du Plateau d’Abidjan à Yamoussoukro en passant par Koumassi, la bataille sera rude entre les deux poids lourds de la vie politique ivoirienne.

Transfuges

Dans certaines localités, les candidats du parti d’Henri Konan Bédié feront face à des transfuges qui ont rallié la coalition au pouvoir.

Face au RHDP et au PDCI, pas moins de 389 listes indépendantes sont dans la course. Certaines sont soutenues par Guillaume Soro. Le président de l’Assemblée nationale, membre du parti présidentiel, entretient des relations compliquées avec sa formation politique. Le duel qui opposera à Abobo son poulain au ministre de la Défense Hamed Bakayoko sera particulièrement observé.

Une des deux ailes du FPI en arbitre

Nouveauté de ce scrutin, le match sera aussi arbitré par l’une des deux ailes du FPI, le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo. L’opposant Pascal Affi N’Guessan a en effet rompu avec sa logique de boycott et présenté des candidats.
Stratégie qui n’a pas été suivie par l’aile dur du FPI, qui proteste contre la Commission électorale indépendante, qu’elle accuse d’être inféodée au pouvoir.

RFI