Selon les témoins qui l’ont vu arriver devant la cour, le Malien Souleymane Keita, principal accusé, était tout de blanc vêtu. Avec un début de calvitie, cheveux grisonnants, il a clairement affirmé qu’il n’était pas un terroriste, mais un jihadiste. En 2013, affirme-t-il à la barre, il a participé, dans les rangs des islamistes du groupe Ansar Dine de Iyad Ag Ghali, à l’attaque de la localité de Konna dans le centre du Mali, attaque qui a déclenché l’intervention militaire française.
Par la suite, Souleymane Keita prend la tête de combattants jihadistes qui opéraient au sud du Mali, aux frontières de trois pays : le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. L’intention était claire : installer dans cette zone une branche du groupe Ansar Dine avec recrutement et opérations militaires.
Deux de ses compagnons originaires du Burkina Faso comparaissaient également. Ils ont reconnu avoir mené des attaques notamment dans des localités maliennes situées à la frontière avec la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Ils sont entre autre reconnus coupable de « terrorisme, détention d’armes de guerre, et assassinats ». Tous les trois sont condamnés à morts.
Douze autres jihadistes absents ont été condamnés à mort par contumace. Ces derniers sont-ils morts entre temps ? Se sont-ils évadés de prison ou ont-ils recouvré la liberté dans le cadre des dernières libérations d’otages dans le nord du Mali ?
Source : rfi