La décision du Maroc de former un demi millier d’imams maliens, semble provoquer l’ire des milieux salafistes et wahabites au Mali, au point que ceux-ci aient inéditement fait appel au principe de la laïcité, pour tenter de bloquer ce programme. Le leadership religieux actif du Maroc, Etat référence historique, de la région nord-africaine et sahélo-saharienne, dérange les tenants des calendriers expansionnistes par déstabilisation, au point de faire bois pour leur feu, les diffuseurs des idéologies importées d’orient, comme le wahhabisme et le salafisme rigoriste et violent.
Ainsi, ces salafistes et wahhabites maliens, fédérés avant l’intervention militaire française, dans le groupe violent pro-Algérie, Ansare Dine, de son leader, homme de l’Algérie au Mali, Iyad Ag Ghali, et qui avait été responsable, de la destruction de mausolées de marabouts marocains ou liés au Maroc, pour en effacer les traces historiques dans la région, sont revenu à la charge contre le royaume.
Les wahhabites maliens, financés grassement par le Qatar et l’Algérie, ont selon, le site malien, bamada.net levé la voix contre l’envoi au Maroc, de 500 imams maliens pour y être formés.
Ils ont accusé le royaume, de vouloir planter les germes de la division au sein de la société malienne.
‘‘Oui à des bourses pour des imams, mais pas au profit du seul courant Malikite’’ auraient clamé des wahhabites maliens, requérant selon Malijet, l’anonymat.
Ces salafistes télécommandés, ont été jusqu’à invoquer dans leur lutte contre le Maroc, l’un des principes qu’ils considèrent pourtant comme l’émanation du mal, la laïcité.
Ainsi, ils déclarent : ‘‘l’Etat malien descend dans l’arène religieuse et montre sa préférence pour le courant Malikite. Toute chose qui est contraire aux principes de la laïcité de l’Etat lesquels recommandent une strict neutralité de l’Etat en matière de religion’’.