Quelque 500 migrants clandestins, dont 133 mineurs et 64 femmes, voyageant à bord de deux grandes barques, ont été secourus au sud de la Sicile, a annoncé mardi la Marine militaire italienne.
Tout a commencé lundi soir lorsqu’un hélicoptère de la Marine a repéré au sud de Capo Passero (sud-est de la Sicile) deux embarcations bondées, dont l’une était remorquée par l’autre à la suite d’un avarie.
Les mauvaises conditions météorologiques et l’absence d’équipement de sécurité sur les deux bateaux ont conduit la Marine à lancer la première phase du sauvetage qui a duré toute la nuit, avec l’appui de plusieurs navires marchands.
Des gilets de sauvetage ont été jetés aux réfugiés et l’embarquement a commencé sur la frégate Grecale et le patrouilleur Foscari, en donnant la priorité aux femmes et aux nombreux enfants.
La mer étant de plus en plus mauvaise, l’opération a été interrompuee, puis a pu reprendre dans la matinée.
Le 12 mai, au moins 14 personnes étaient mortes dans le naufrage d’une embarcation chargée d’immigrés clandestins entre les côtes libyennes et l’île italienne de Lampedusa. La Marine italienne avait alors sauvé plus de 200 migrants.
Beaucoup des immigrants provenant d’Afrique sub-saharienne, transitent par la Libye, aujourd’hui en pleine anarchie. Ils s’entassent dans des embarcations de fortune pour tenter la périlleuse traversée de la Méditerranée vers Malte ou Lampedusa, au large de la Sicile.
Depuis le début de l’année, près de 22.000 migrants et réfugiés sont arrivés par bateau sur les côtes italiennes, soit dix fois plus que sur la même période de 2013, selon Rome.
Depuis l’automne dernier et après deux naufrages ayant fait plus de 400 morts près de Lampedusa et l’île de Malte, l’Italie a engagé l’opération “Mare Nostrum” pour éviter de nouvelles tragédies de ce type. Le ministre italien de l’Intérieur, Angelino Alfano rappelle régulièrement que la “Méditerranée n’est pas une frontière italienne mais européenne”, déplorant que l’Union européenne “n’aide pas” l’Italie.
© 2014 AFP