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Quel est le plan de Poutine pour les prisonniers ukrainiens d’Azovstal? “Ces hommes ne méritent pas de vivre”

Plusieurs centaines de soldats ukrainiens, qui s’étaient retranchés dans l’usine d’Azovstal de la ville portuaire de Marioupol, ont été évacués vers le territoire russe. Ils ont survécu au siège russe pendant trois mois. Mais que deviendront-ils? Leur sort est très incertain. L’Ukraine fait pression pour un échange avec les prisonniers russes, mais Poutine n’a pas encore accepté.

 

“Au cours des dernières 24 heures 694 combattants, dont 29 blessés, se sont constitués prisonniers. Depuis le 16 mai, 959 combattants, dont 80 blessés, se sont constitués prisonniers”, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Selon la même source, 51 d’entre eux ont été hospitalisés à Novoazovsk, localité sous contrôle des Russes et de leurs alliés séparatistes.

Ils ont été emmenés d’Azovstal vers un camp situé à l’est de Marioupol, tandis que les autres ont été conduits en bus vers un camp de prisonniers près d’Olenivka, à 50 kilomètres au nord. On ignore combien de soldats ukrainiens se trouvent encore dans l’usine

Il est également difficile d’estimer ce que Vladimir Poutine a l’intention de faire des prisonniers. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déjà proposé un échange avec des prisonniers russes. “L’Ukraine a besoin de ses héros vivants !”, a-t-il déclaré. Cependant, la Russie ne veut rien savoir pour l’instant et semble plutôt penser à des représailles.

“Ce sont des criminels de guerre et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les traduire en justice”, a déclaré le président du Parlement, Viatcheslav Volodine. Leonid Sloutski, le négociateur russe des pourparlers avec Kiev, a même réclamé la peine de mort : “Ces hommes ne méritent pas de vivre.” L’équivalent russe du FBI américain a déclaré que les combattants détenus seraient interrogés pour “déterminer s’ils ont été impliqués dans des crimes contre des civils”.

Le bureau du procureur a demandé à la Cour suprême russe de déclarer l’unité militaire à laquelle appartiennent la plupart des combattants capturés, le bataillon Azov, organisation terroriste. Les médias russes rapportent que les parlementaires du parlement russe, la Douma, cherchent à obtenir un soutien pour une modification de la loi qui exclurait les “nazis ukrainiens” de tout échange futur avec des prisonniers de guerre russes. À leurs yeux, ces prisonniers sont les “nazis” qui auraient menacé la Russie et constituent une raison majeure de la prétendue “opération militaire spéciale” en Ukraine.

Pourtant, un tel échange n’est inenvisageable selon le professeur Thomas Jäger de l’université de Cologne. Dans le média allemand “Bild”, il explique que Poutine pourrait se présenter comme un “leader bienveillant” en libérant finalement les prisonniers. D’autre part, Jäger comprend également le rôle essentiel des prisonniers dans la propagande de guerre de Poutine. “Il peut enfin montrer les prétendus ‘nazis’. Il le doit, car sans ces images, le soutien interne à la guerre peut également s’effondrer”.

Source : 7sur7.b
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