Initiée pour trouver une réponse aux diverses crises que connaissent notre et réconcilier les Maliens entre eux, la tenue des états généraux sur la décentralisation risque de créer des frustrations. C’est le triste constat qui se dessine au cours des travaux de ces assises sur la décentralisation.
Il est attendu de cette rencontre des reformes sur la décentralisation permettant d’assurer et de renforcer l’unité et la cohésion du Mali tout en prenant en compte sa diversité.
Mais force est de constater que beaucoup de murmures se font entendre sur la tenue de ces états généraux.
Constat : la rencontre n’enregistre que 600 participants. Au total 165 élus locaux dont une centaine d’élus communaux sont invités à y prendre part. Alors que le Mali compte 703 communes. Toutes choses qui signifient que toutes les communes du Mali ne sont pas représentées à ces assises.
Peut-on réussir la décentralisation pendant que certains acteurs (maires), ceux-là même qui vivent les réalités de la décentralisation sont exclus des débats ? S’interroge un préfet de la région de Sikasso qui préfère garder l’anonymat. Pour lui, la participation inégale des collectivités territoriales à cette rencontre est un signe annonceur de frustration et d’échec.
En tout cas, ce représentant de l’Etat dans la région de Sikasso s’indigne du fait que certaines collectivités se taillent la part du lion en termes de participants, alors que d’autres sont sous-représentées.
Dans ces conditions, peut-on prétendre à une décentralisation équilibrée entre toutes les régions du Mali sans laquelle, on ne saurait faire face aux crises à la coloration régionaliste et communautaire ?
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