Certains le disent pays ami, mais le pays d’Abdel Aziz Bouteflika présente un visage qui ne fait pas de fierté. Tous les jours, nos compatriotes maliens vivent un calvaire sans limite, infligé par des algériens inhumains. Que fait le ministre des maliens de l’extérieur ? Ne peut-il pas intervenir pour instaurer un dialogue visant à libérer ou rapatrier ces enfants de la diaspora ?
Depuis quelques jours, suite à un incident entre ouvriers algériens et des africains noirs, des arrestations ont été opérées par la police algérienne. Parmi les détenus, on peut citer : Moussa Fassa, Mallé Dembélé, Mahamadou Kanté, Aziz Kanté, Bamory Touré, Mahamadou Sissoko, Boubacar Diarra etc….
Selon nos contacts sur place, il y a même des responsables du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne qui figurent par les détenus : il s’agirait Ousmane Djankou Dramé, Mahamadou Kanté, Demba Sissoko, Bourama Traoré, Mamoutou Guindo, Django Sissoko.
S’il est important que ce pays voisin aide le Mali, cela apparait illusoire, surtout quelques semaines après la visite du chef du gouvernement qui détient de bonnes relations. L’une des priorités du Président IBK est de veiller à la vie des maliens de l’extérieur.
Des organisations sonnent l’alertent et exigent que le Ministre Abdramane Sylla affrète un avion pour aller chercher ces maliens qui veulent volontairement revenir. Pire, selon nos sources, l’Algérie les abandonne dans un désert où la mort est plus certaine que la vie. Nos compatriotes sont contraints de marche une longue distance, sans eau, sans même provisions des fois, à cause d’agents criminels algériens.
Sur un plan plus politique et diplomatique, les groupes armés qui se réclament de l’Azawad ont déroulé leurs vraies intentions lors du 5ème congrès du RCD. Le porte-parole de la délégation est revenu sur le sens du combat qu’ils mènent contre le Mali afin d’avoir leur indépendance : « Nous sommes la délégation azawadienne présente au congrès du RCD, nous sommes très ravis, très reconnaissants de prendre part au 5ème congrès du RCD. C’est pour nous un grand honneur, un grand plaisir et une riche expérience politique. Je dois avouer que c’est la première fois qu’on prenne part à ce congrès. Au nom du peuple de l’Azawad, je vous remercie de nous avoir offert ce cadre d’expression. »
Il a insisté sur la différence de peuple avec celui du Mali. Nous sommes un peuple qui est en train de lutter depuis 1958, d’abord contre la France coloniale, ensuite depuis 1960 contre l’Etat du Mali. Il est bon que le monde entier le sache parce que ces tribunes sont cadres d’expression idéale pour expliquer nos problèmes. En 1958 à travers une pétition adressée au général De Gaulle signée par 300 chefs de tribus et fractions, nous avions demandé à ne pas faire partie de la nouvelle République naissante du Mali. « La République du Mali s’est comportée en étranger chez nous »
La diaspora malienne n’est plus humiliée, elle est traquée et livrée à la mort par des autorités étrangères sans aucun respect de leurs droits. Certaines situations sont pires que celles que nous connaissions en Libye. Le CSDM, selon un de ses responsables, lance un ultimatum aux autorités afin qu’elles mettent les conditions d’une assistance urgente aux maliens sauvagement détenus et barbarement chassés.
Abidine Alhady
Source: figaromali