« Pour chaque enfant, un avenir », ce slogan restitue à l’opinion nationale, l’urgence et la nécessité de couver les enfants mais surtout de les rendre meilleurs parce qu’ils représentent l’avenir.
Le projet « Jam Suka », une initiative de protection des enfants, s’inscrit dans cette vision globale d’amélioration des conditions des tout-petits. Il est mis en œuvre par l’ONG internationale Right To Play (RTP) qui a tenu, hier, à la direction nationale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille (DNPEF), la 3è session du Comité technique national du programme.
La cérémonie était présidée par la directrice nationale adjointe de la DNPEF, Mme Sow N’deye Diop, en présence du directeur pays de l’ONG Right To Play, Amos Dembélé, et de nombreux autres invités.
«Jam Suka» qui a démarré en avril 2016 court jusqu’en mars 2021. Le projet est financé par le gouvernement canadien à hauteur de 4 milliards de Fcfa. Les principaux défis de la protection de l’enfant abordés par «Jam Suka» sont, entre autres, le travail des enfants dans les mines d’or traditionnelles, le mariage des enfants, la mendicité et l’excision.
Dans notre pays, le programme est exécuté par RTP, en collaboration avec le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, et les acteurs de la société civile qui interviennent dans la promotion et la protection de l’enfance. Il intervient dans 200 villages, repartis entre les régions de Kayes, Mopti et Sikasso.
Le comité technique national du projet s’est attaché au renforcement de la capitalisation et partage de bonnes pratiques.
Par ailleurs, la réunion permettra aussi de consolider les leçons apprises dans la mise en œuvre du programme, notamment faire l’état des lieux de la mise en œuvre des recommandations du précédent comité technique national, et analyser le rapport annuel de l’an 3 de «Jam Suka».
Les participants ont discuté de la mise en œuvre de la stratégie genre du projet, du bilan de la participation des enfants et leur rôle dans la mise en œuvre du projet, notamment pour la troisième année.
Le directeur pays de RTP a rappelé les acquis de «Jam Suka». « Il y a de la durabilité sur le terrain concernant la prise en compte des questions de protection de l’enfance et de l’approche ludique de RTP dans le plan de développement social, économique et culturel (PDSEC) souligne Amos Dembélé.
Le directeur pays de RTP explique aussi que la prise en compte de ces questions permettra aux autorités locales de continuer avec la mise en œuvre du programme. « Nous avons constaté une prise de conscience des communautés et particulièrement des enfants. Ils commencent à réagir contre certaines pratiques néfastes, notamment leur travail dans les mines, l’excision et la mendicité », relève M. Dembélé avant de se féliciter de la fréquentation progressive des centres de santé et des écoles par les enfants.
Par ailleurs, le leader de RTP reconnait que les résultats enregistrés sont encourageants. Mais ils doivent beaucoup aux journées de jeux, notamment de sensibilisation et d’information.
« Dans chaque village, il y a un club d’enfants qui travaille avec les comités villageois. Nous organisons une journée de jeux qui rassemble toute la communauté villageoise pendant deux heures. Les enfants, eux-mêmes, parlent des questions de protection à travers sketch, danse, sport et concours », révèle le leader d’ONG.
Quant à la directrice nationale adjointe de la DNPEF, elle a fait savoir que sa structure est associée au projet depuis sa conception. Pour elle, le projet a beaucoup contribué à la protection des enfants surtout ceux qui sont dans les sites d’orpaillage.
Mme Sow N’deye Diop a aussi témoigné sa reconnaissance à l’ONG RTP avant d’exhorter les participants à faire des recommandations pertinentes au bénéfice des enfants.
Mohamed D.
DIAWARA
Source: L’ Essor