Pour partager avec l’opinion nationale et internationale son analyse sur la situation socio-politique du pays et la suite réservée à l’avenir des députés de son parti à l’Assemblée Nationale après l’expiration du délai constitutionnel, le président de la Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), Dr Oumar Mariko, était devant les hommes de média le mercredi 9 janvier au siège de son parti sis à Djelibougou.
« Notre parti a décidé de suspendre ses activités au sein de l’Assemblée Nationale actuelle afin de passer à un travail de concertations auprès des zones auxquelles le parti a été élu ». Cette déclaration est du président du parti SADI, Dr Oumar Mariko, député de l’Assemblée Nationale, élu à Kolondiéba.
Selon lui, cette décision sera évaluée à l’occasion de leur congrès, dont la préparation a déjà commencé. C’est d’ailleurs, dit-il, ce congrès qui décidera, si le parti doit continuer dans cette démarche ou arrêter tous les travaux au niveau de l’hémicycle.
Aussi, une autre hypothèse justifiable à l’issue de ce congrès, poursuit le président Mariko, pourrait être le changement du mode de combat des députés SADI au sein de l’Assemblée Nationale.
Parlant de la crise sécuritaire qui sévit au centre du pays, il dira que les conflits intercommunautaires ou intracommunautaires n’existent pas en réalité. « Il y’a tout simplement un Etat prédateur » a-t-il estimé.
Avec un ton accusateur, il soutiendra que le gouvernement de Soumeylou Boubeye Maïga et le président de la République doivent être tenus comme les seuls responsables de la propagation de cette crise qui perdure de trop. « Ils ont semé le germe de conflits intercommunautaires et la population résiste à cette pratique scénique » a-t-il déclaré.
Selon lui, ces derniers ont manqué de stratégie pour diagnostiquer le problème entre les communautés dans son origine et dans sa manifestation. Par conséquent, il a lancé un appel pressant à tout le monde à un rassemblement général.
Comme on pouvait, s’y attendre, le candidat malheureux aux dernières présidentielles a saisi cette opportunité pour taxer une fois de plus, l’élection du président IBK, d’illégale et d’illégitime. « La SADI maintient toujours sa position en disant qu’il n’y a pas eu le premier tour de l’élection présidentielle 2018 à plus forte raison du second tour » a-t-il rappelé.
Compatissant avec la presse malienne, il a signalé et s’indigner de la disparition de deux journalistes ainsi que les autres formes de répression dont la presse fait objet en ces derniers temps au Mali.
La question qui mérite maintenant d’être posée est de savoir si le combat d’Oumar Mariko, contre tous ses collègues députés quant à la prorogation de leur mandat va-t-elle aboutir au sein de son propre parti, la SADI ?
Le prochain congrès de la SADI sera bien décisif.
Fatoumata COULIBALY
Le Sursaut