Messieurs les Présidents,
Mesdames, messieurs,
Aujourd’hui, nous faisons honneur à la démocratie, celle qui se nourrit de dialogue et se fortifie dans la concertation.
Aujourd’hui, nous célébrons la République, celle qui rime avec inclusivité et convergence.
Aujourd’hui, par cette rencontre, nous réaffirmons notre engagement collectif à relever les défis qui assaillent le Mali, notre navire commun, héritage légué par nos illustres devanciers.
C’est pour toutes ces raisons que je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue ici en réponse à mon invitation, et me réjouis de votre présence à cette rencontre de prise de contact à une si grande échelle. Je devrais dire poursuite de contacts, car j’ai toujours maintenu les échanges avec la plupart d’entre vous, même dans un cadre plus restreint.
Je salue votre geste républicain qui épouse les valeurs maliennes d’être, de savoir-être et de savoir-faire. Par-delà, la symbolique de notre orthodoxie culturelle faite de respect et de grandeur, votre présence signifie votre claire conscience que notre pays a besoin de tous ses enfants pour répondre aux attentes légitimes de son peuple.
A cet égard, ma conviction demeure intacte et je la réaffirme ici avec force : la classe politique a un rôle de premier plan dans la promotion de notre jeune démocratie et une place centrale dans les réformes politiques et institutionnelles que nous attendons tous avec impatience.
Les réformes politiques et institutionnelles ne sont pas le fait d’un effet de mode, mais une nécessité en raison de l’obsolescence que nous observons dans nos pratiques de tous les jours, dans le service que nous rendons aux usagers ainsi que dans l’inadéquation entre nos actes et les espérances de nos concitoyens.
Il n’est point besoin d’être grand clerc pour constater les limites objectives des textes qui nous gouvernent ainsi que les menaces qui pèsent sur les vertus qui guidaient nos relations sociales et nous valaient admiration et respect au-delà des mers et des océans. Qu’est-ce qui n’a pas marché pour que nous en soyons là ? Que faire aujourd’hui pour que tout aille mieux ? Que faut-il surtout faire pour que les générations montantes soient, comme nous le fûmes, fières de l’héritage et puissent mettre en accord le souhaitable et le possible.
Nous allons approfondir de telles interrogations et leur trouver des réponses dans les semaines et mois à venir. Je compte mettre au point avec vous des mécanismes aptes à répondre aux urgences mais surtout à préparer l’avenir.
Aujourd’hui, de plus en plus, l’horizon se dégage. La Transition a achevé son architecture institutionnelle avec l’installation du Conseil national de la Transition (CNT), organe devant lequel je vais présenter, le 19 février 2021, le Plan d’action du Gouvernement de la Transition (PAGT), conformément aux dispositions pertinentes de la Charte de la Transition.
Notre ambition est d’accélérer la cadence pour nous hisser à la hauteur des espérances de notre peuple au niveau sécuritaire, sanitaire, politique, économique et social.
Dans cette quête de mieux-être, personne ne sera laissé sur le quai car tous nous avons une contribution à apporter à la réussite de la Transition. Une transition réussie signifie un climat politique apaisé, un environnement social serein, une économie qui se développe et un pays qui gagne.
Je compte m’entretenir de manière plus détaillée avec vous sur toutes ces questions qui interpellent tous les acteurs, au-delà des régions, des religions, des ethnies, des obédiences politiques ou autres.
Les défis qui attendent les Maliens sont à leur portée s’ils restent unis et font preuve de dépassement.
Rien de grand et de durable ne peut se réaliser sans esprit de sacrifice. C’est à cela que je vous invite, que je nous invite nous tous.
Source: Primature