Pour faciliter l’accès au marché de l’emploi aux jeunes arabophones du Mali, l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJMMA), en partenariat avec l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique initie une formation en entreprenariat à l’intention de 35 jeunes du 20 au 25 octobre. Les travaux ont démarré hier à l’hôtel Columbus.
Une formation des formateurs de jeunes arabophones maliens en entreprenariat a débuté hier avec la formatrice américaine Zenna Amer Al Talib. Ils sont au nombre de 35 bénéficiaires de cette formation venus d’un peu partout du Mali. Ils devront ensuite former 100 jeunes arabophones par région.
C’est une initiative de l’UJMMA en partenariat avec l’ambassade des USA au Mali. Selon le directeur des affaires publiques de l’ambassade des USA, William Bellis, les difficultés rencontrées sur le marché de l’emploi au Mali en général et dans l’entreprenariat en particulier par les personnes formées en langue arabe sur le plan socioéconomique ne sont plus un secret de polichinelle.
C’est pour aider le gouvernement malien à corriger cette distorsion entre diplômés du pays, que l’ambassade des USA accompagne cette formation des arabophones en entreprenariat pour leur permettre de s’affirmer comme leurs pairs qui ont étudié dans d’autres langues à s’investir dans la construction nationale par le biais de professions libérales qui pourraient les aider à souscrire à une certaine autonomie financière.
« Pour pallier l’iniquité dans la distribution des chances entre tous, l’ambassade des USA au Mali se propose d’accompagner les diplômés arabophones à la création de micro-entreprises autogérées, sociologiquement viables et économiquement fiables afin de renforcer leurs capacités et à assurer leurs propres prises en charge par une participation de qualité à la vie de leurs pays », a promis, M. Bellis.
Le président de l’UJMMA, Macky Bah, a expliqué que cette initiative trouve son origine dans le 2e Forum national de la jeunesse musulmane du Mali en 2009, dont l’une des recommandations était de faciliter l’accès du marché de l’emploi aux arabophones. Il a souligné que le choix de ce thème se justifie par la marginalisation des arabophones au Mali et leurs difficultés à accéder au marché de l’emploi.
L’atelier de formation des 35 arabophones en entreprenariat et en module arabe par une formatrice venue des USA pour la cause va rentrer dans l’histoire du Mali, selon le patron de la jeunesse musulmane du Mali. Il a remercié l’ambassade pour ce service rendu au monde arabophone malien.
Maliki Diallo