C’est aujourd’hui que notre compatriote Ibrahim Ag Edbaltanat, président de l’Association pour la consolidation de la paix, le développement, la promotion et la protection des droits humains (TEMEDT), recevra au siège de l’UNESCO à Paris, le prix Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence 2014. Il a été désigné le 2 octobre dernier comme lauréat de cette récompense en même temps que le Chilien Francisco Javier Estévez Valencia. Cette décision de la directrice générale de l’UNESCO a été motivée par le choix d’un jury international
Le Prix UNESCO-Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence récompense des activités significatives dans le domaine scientifique, artistique, culturel ou de la communication visant la promotion d’un esprit de tolérance et de non-violence.
Le prix a été établi en 1995 pour marquer l’année des Nations Unies pour la tolérance et le 125e anniversaire de la naissance du Mahatma Gandhi. C’était également l’année où les États membres de l’UNESCO ont adopté la Déclaration de principes sur la tolérance. La création du prix a été inspirée par les idéaux de la Constitution de l’UNESCO qui proclame que la « paix doit être établie sur le fondement de la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité ».
La tolérance est la reconnaissance des droits universels de la personne humaine et des libertés fondamentales d’autrui. Les peuples se caractérisent naturellement par leur diversité, seule la tolérance peut assurer la survie de communautés mixtes dans chaque région du globe.
En reconnaissance de l’engagement de toute une vie en faveur de l’harmonie communautaire et de la paix, le prix porte le nom de son bienfaiteur Madanjeet Singh, qui était ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO, artiste, écrivain et diplomate indien.
Doté d’un montant de 100 000 dollars (50 millions de Fcfa), le prix est décerné tous les deux ans lors d’une cérémonie officielle à l’occasion de la Journée internationale de la tolérance, célébrée le 16 novembre. Cette année il sera décerné deux jours plus tôt.
« Le respect et la tolérance sont des actes libérateurs qui permettent de prendre conscience que les différences d’autrui sont aussi nos propres différences et que la richesse d’une autre culture devient la richesse de tous », déclarait la directrice générale de l’UNESCO, Mme Irina Bokova.
Quant au Mahatma Gandhi, il disait que : « La non-violence n’est pas un vêtement que l’on peut revêtir et enlever à notre guise. Elle se trouve dans le cœur et doit être une pièce inséparable de notre être ».
Notre compatriote Ibrahim Ag Idbaltanat, fondateur et président de deux organisations non-gouvernementales – le Groupement des artisans ruraux d’Intadeyné (GARI) et l’association TEMEDT – a travaillé pendant des années à la résolution pacifique des conflits dans les régions du Nord de notre pays entre les populations sédentaires et nomades. Il s’est employé à combattre les inégalités sociales et promouvoir l’éducation au sein des communautés touareg et s’est appliqué à faire reculer les discriminations visant ces populations.
Né en 1956 à Tidermene, dans le cercle de Ménaka, Ibrahim Ag Idbaltanat est titulaire d’une maîtrise en biologie passée à l’Ecole normale supérieur (ENSUP) de Bamako en 1980. Après une très riche carrière professionnelle dans les Ong comme World Vision, Ashoka et GARI, il est depuis quelques mois expert auprès du Haut représentant du président de la République pour le dialogue inclusif inter-malien dans le cadre de la résolution de la crise du Nord.
Y. DOUMBIA
source : essor