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Prolongation du délai de la Transition : Les maliens continuent de se diviser

La Transition au Mali a un délai de 18 mois convenu sous la pression de la CEDEAO. Cette période devrait être mise à profit par les autorités transitoires pour asseoir les bases d’une refondation de la nation en proie à des crises multidimensionnelles depuis plus de huit années. Face à la lenteur de l’avènement du changement annoncé, certaines voix s’élèvent pour dénoncer la gestion clanique du pouvoir par les militaires et le M5-RFP et exigent le respect du délai des 18 mois. D’autres au contraire, ayant obtenus des postes dans ce nouvel attelage du pouvoir, estiment que la Transition devrait avoir plus de temps pour pouvoir relever les défis.

‘’Transition ne permet pas à un pays d’avancer’’ se défendent les observateurs qui sont à cheval sur le respect du délai de rigueur : « Certains des dirigeants de la transition n’ont pas le souci du pays mais plutôt de ce qu’ils gagnent comme salaire et dans les business. Si jamais on décide de prolonger la transition il y aura d’autres crises plus graves que la précédente. Assimi Goita et ses compagnons doivent respecter leurs engagements en organisant les élections transparentes et propres pour se dégager. Dans ce cas, ils pourront avoir leur nom dans l’histoire et dans le cas contraire, ils vont sortir par la petite porte », nous confine Ousmane Dramé.

Pour Mme Traoré Oumou Sidibé, il se peut qu’on pourrait prolonger la transition si on voit que les autorités avaient posé les jalons des chantiers de la transition dont l’organisation des élections. « Mais en réalité depuis leur arrivée les choses se dégradent de jour en jour y compris l’insécurité. Plusieurs villages sont sous embargo des terroristes. La corruption continue à vider nos maigres ressources. Vraiment qu’ils organisent les élections pour qu’on puisse avoir un président légitime afin que le pays se retrouve », ajoute-t-elle.

Quant au jeune Cheick Diarra, il pense qu’il faut prolonger la transition pour donner le temps à une bonne organisation des élections. « Nous sommes dans un pays où il n’y a plus de confiance. Sinon cette transition devrait être non seulement la dernière transition que devrait connaitre le Mali. Pour se faire, il faut une refondation totale malheureusement rien ne se fait dans ce sens. Vous savez les pilleurs de ce pays sont les militaires putschiste et les politiciens », renchérit-t-il.

Au-delà de ces différentes réactions, il faut savoir que les anciens dignitaires, ont déjà formé un bloc pour exiger aux autorités de la transition le respect des 18 mois.

SeydSource: Bamakonews

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