Dans le souci de s’enquérir de l’état d’avancement des chantiers routiers, qui tiennent à cœur le Président IBK, la ministre de l’Équipement et du désenclavement, TRAORE Seynabou DIOP, à la tête d’une forte délégation, était vendredi, sur les chantiers des travaux de construction de la route Bamako-Koulikoro en 2×2 voies, le pont de Kayo et ses voies d’accès, et le samedi, sur ceux de construction et de bitumage de la route Kangaba-Dioulafoundo-Frontière-Guinée. Sur les 2 chantiers, le rythme d’avancement des travaux est satisfaisant.
La forte délégation ministérielle comprenait outre des membres du cabinet; le directeur national adjoint des routes, Abdoulaye DAOU; le directeur général de l’AGEROUTE, Youssouf TRAORE ; et les représentants de plusieurs services techniques relevant du département.
La journée du vendredi a débuté par la visite des voies d’accès du pont de Kayo, du côté de Zantiguila pour prendre fin par celle de la route 2X2 voies, et la rive gauche du pont. Le Samedi, c’était la visite de la rue «Fourou-fourou carré» et la route Kangaba-Dioulafoundo-Frontière Guinée.
Les voies d’accès quasiment achevées
A l’issue de la visite marathon, (après la rive droite du côté Zantiguila, en raison de la panne du bac, la délégation est venue sur la rive gauche par Bamako Koulikoro, Mme la ministre s’est dit satisfaite du bon déroulement des travaux. Toutefois, elle a tenu à préciser qu’elle restera vigilante en ce qui concerne le respect du délai contractuel et de la qualité des travaux.
Ayant démarré le 27 octobre 2015, les travaux de construction du pont de Kayo et de ses voies d’accès sont d’un montant total d’environ 36,977 milliards de FCFA pour un délai d’exécution de 30 mois.
Les caractéristiques des voies d’accès d’une longueur de 27 km sont : en rive gauche : une chaussée avec 2 voies ; un accotement de chaque côté.
En rive droite : une chaussée avec une voie dans chaque sens de circulation ; un accotement de chaque côté. En effet, le nouveau tracé, qui rallonge de 4 km l’ancien tracé, passera par les villages de Tien-Fegou-Tonga-Gouni-Zantiguila.
L’aménagement des routes d’accès au pont de Kayo qui consiste à un ralliement à la route de Ségou est l’un des derniers maillons manquant pour le désenclavement de la région de Kulikoro en direction de celles de Ségou et Mopti ainsi que celles du Nord du Mali.
36 m du tablier réalisés
Là, les travaux se déroulent normalement. En effet, à la date du vendredi, selon les responsables du chantier, les gros-œuvres, notamment l’installation des piles, sont à 100%. En effet, l’avancement global physique est de 68,50%, pour un délai consommé de 84,40%.
Réalisés par le groupement COVEC-HNRB, le Pont de Kayo, sur le fleuve Niger, et ses voies d’accès, permettront de rallier directement la ville de Koulikoro à la RN6 (route de Ségou), d’évacuer rapidement, et dans les meilleures conditions, des malades et des produits agricoles.
Autres atouts : contribuer au boom de l’immobilier qui mettra en valeur les terres entre Bamako et Koulikoro ; le contournement de la ville de Bamako par les gros porteurs. En effet, la réalisation de ces travaux contribuera à réduire le trajet pour les véhicules assurant la liaison Koulikoro-Ségou de 130 km.
Mme la ministre s’est réjouie de la cadence imprimée par l’entreprise et surtout de la qualité des travaux.
Bamako-Koulikoro : Une avance sur le délai
Le chantier, Si l’état d’avancement des travaux, selon les responsables de SATOM, l’entreprise en charge du chantier, a évolué selon un rythme accéléré. Et pour cause : à la dernière visite de Mme la ministre, le 7 février 2017, sur le plan physique, l’état des travaux était estimé à 19,82%, pour un délai contractuel consommé de 33,65 %. A ce jour, 15 décembre 2017, le taux d’exécution global des travaux d’aménagement de la route Bamako-Koulikoro, longue de 45 km, est de 70,05% pour un délai consommé de 67,69%. Les caractéristiques géométriques de la route Bamako-Koulikoro sont impressionnantes : une chaussée principale avec 2 voies dans chaque sens de circulation ; les 4 voies seront séparées par un terre-plein central variant entre 1,60 m et 4 m ; une piste cyclable en zone urbaine de largeur 2 m de chaque côté ; un accotement de largeur 1,5 m de chaque côté.
En zone urbaine, les accotements sont remplacés par des trottoirs aménagés ; une berme de largeur 0,5 m de part et d’autre ; des caniveaux maçonnés, l’éclairage public et un poste de péage moderne.
«Les travaux de la route Bamako-Koulikoro avancent de façon rapide et la cadence des travaux plus soutenue. Les problèmes relatifs à la libération des emprises sont des lointains souvenirs. Le travail avance et nous avons espoir qu’il finira dans le délai contractuel », a-t-elle soutenu.
Les impacts socioéconomiques, eux, sont également appréciable. Ça concerne la réduction du taux des accidents de la circulation ; l’évacuation rapide et dans les meilleures conditions des malades et des produits agricoles; la réduction du coût de transport ; la création d’au moins 800 emplois directs pendant la phase d’exécution des travaux et le contournement de la ville de Bamako par les gros porteurs, etc.
Les travaux seront réalisés pour un montant de 84 262 769 205 FCFA HT (soit plus de 47 milliards FCFA pour la route et plus de 36 milliards FCFA pour le pont et ses voies d’accès) et un délai d’exécution de 32 mois. Quant au montant du contrôle et de la surveillance des travaux, il est de 3 915 802 860 FCFA pour un délai d’exécution de 32 mois à compter du 6 avril 2016.
Kangaba-Frontière Guinée: 30 ponts en cours dont 20 achevés sur 45.
Tel un chef de chantier, Mme la ministre, dans la foulée de cette visite de terrain de Koulikoro, a mis directement le cap sur Kangaba. C’était ce samedi 16 décembre, où en escale en Commune IV du District de Bamako, elle a visité la célèbre rue «Fourou-fourou carré», dans le quartier de Lafiabougou, qui vient d’être entièrement bitumée sur une distance de 500 m pour désenclaver le secteur et désengorger les deux principales artères de la commune durant les heures de pointe.
Ministre la ministre et sa délégation sont arrivées à Kangaba pour constater si le délai est respecté, les conditions de travail idoines et la qualité des ouvrages conforme au cahier de charges.
A l’issue de la visite, Mme la ministre s’est dit heureuse de constater positivement que les consignes données à l’entreprise ; consistant à faciliter le trafic et éviter que la zone ne soit coupée des autres ; ont été respectées.
«Cette année, grâce aux travaux, les véhicules ont pu circuler dans la zone, carrément marécageuse, où seulement les moto et pirogues pouvaient pratiquer en hivernage».
Les notabilités et populations des localités de Kéla, Safola, Balanzan et Kégnéké sont sorties massivement pour manifester à la délégation ministérielle leur joie quant à la réalisation de cette route.
L’axe Kangaba-Dioulafoundo-Frontière Guinée, faisant partie de la route nationale N°26 (Bamako-Kangaba-Dioulafoundo-Frontière Guinée), constitue l’un des tronçons les plus fréquentés pour rallier la Guinée voisine
L’exécution des travaux de cette route, prolongement de l’axe Bamako-Kangaba, va contribuer à l’évacuation des productions agricoles et minières vers les centres de consommation. De plus, l’économie locale se développera grâce à l’accroissement d’activités génératrices de revenu et d’emplois. Le taux de fréquentation des écoles et des structures de santé sera en outre amélioré. Il en sera ainsi pour le bien-être général de la population.
Le marché des travaux est attribué à l’entreprise malienne EGK pour un montant de 19 437 950 586 FCFA TTC et un délai d’exécution de 15 mois hors saison des pluies.
Les prestations de contrôle et de surveillance des travaux seront assurées par le groupement malien de bureau d’étude BETRAP/BEGEC. Le financement est assuré à hauteur de 100% par le budget national.
Lancés en mai 2017, les travaux de construction et le bitumage de la route Kangaba-Dioulafoundo-Frontière Guinée, longue de 52 km, à travers les localités de Kourouba, Kangara, Kela, Balazan Keniegoué, Banakoro et Dioulafoundo, font partie des 5 projets prioritaires de la grande offensive présidentielle.
Par Sékou CAMARA
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