Les membres du projet Target Malaria Mali ont tenu un atelier de presse, ce mercredi 17 avril 2019, à la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie, sise au Point G. Le but de cette formation est de sensibiliser l’opinion nationale sur le bienfait que la technologie peut avoir dans la lutte contre la malaria, qui touche principalement les populations pauvres au sein desquelles 1 enfant succombe, par minute, des suites de cette maladie.
Cet atelier sur les moustiques génétiquement modifié est une nouvelle approche de lutte contre le paludisme. Le consortium de recherche, Target Malaria, à travers cette journée d’échange, entendait informer les hommes et les femmes des media nationaux sur cette nouvelle technologie.
Selon, le Dr Mamadou B Coulibaly, la stratégie du projet, à long terme, vise à réduire la population de moustiques, vecteurs du paludisme et à combattre ainsi la transmission de cette maladie. » La technologie aura un impact sur la reproduction des espèces ciblées, et le nombre de moustiques femelles anophèles, capables de piquer et de pondre des œufs, serait réduit sur de large zone » a indiqué M. Coulibaly.
A l’entendre, ces nouvelles technologies sont testées dans l’environnement confiné de laboratoire Imperial Collège Londres (Royaume-Uni) et à l’université de Perouse (Italie) pour préparer les prochaines phases de la recherche en Afrique. » Notre recherche est encore à un stade très précoce, et bien que les résultats soient prometteurs, il reste un chemin important à parcourir » a-t-il affirmé.
Selon lui, pour favoriser le transfert des technologies pour le développement de cette approche, une première étape est envisagée.
Pour M. Coulibaly il s’agit de travailler, en milieu confiné, de moustiques Anophèles dont les mâles sont fonctionnellement stériles et donc auto-limitatifs. Leur stérilité est induite par une modification génétique, ne pouvant être transmise à la génération suivante.
Il a fait savoir que cette technologie n’est pas envisagée comme un moyen de lutte anti-paludisme, mais pour le transfert de connaissances et de développement des compétences en Afrique.
Et de préciser qu’une fois aux laboratoires, nos équipes étudieront leurs comportements caractéristiques.
Puis d’ajouter que » notre intention est d’utiliser cette opportunité pour engager un dialogue avec la population et la société civile, afin de partager les avancées scientifiques et de s’assurer de leur soutien« .
La fin de l’atelier fut couronnée par une visite guidée dans le laboratoire d’ICER Mali, sis à la faculté de médecine.
Abdoul DEMBELE & Aminata KEBE
Source: l’Indépendant