L’adoption du projet de loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992 est considérée comme le point d’achoppement de la session d’avril en cours. Sur le sujet, l’Assemblée Nationale, convoquée en session extraordinaire en mars dernier renvoyait le projet à la session d’avril sur demande de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation, de la justice, des droits de l’homme et des Institutions de la République. Ce renvoi aura permis à la Commission d’auditionner toutes les franges de la société, d’écouter les avis du citoyen lambda pour que le texte soit l’aspiration du peuple dans son intégralité et dans son entièreté.
Aujourd’hui, tout est fin prêt à l’hémicycle pour l’examen du projet tant attendu de révision constitutionnelle ce jeudi 1er juin. C’est du moins ce qu’a déclaré hier le président de la commission Lois de l’AN, Honorable Zoumana Ntji Doumbia qui estime que cette révision va renforcer les institutions démocratiques. Au niveau de la commission qui apporte ses amendements, le projet de révision constitutionnelle mérite d’être voté par l’auguste Assemblée.
Cette commission qui a travaillé d’arrache-pied sur le projet de révision constitutionnelle depuis son dépôt sur la table de l’assemblée Nationale est venue à la conclusion que le projet est en état d’être examiné en plénière ce jeudi. Le texte répond à l’aspiration du peuple. « Nous avons accompli tout ce qui nous avait été assigné comme missions. Nous avons écouté une bonne partie de la population qui a éclairé notre lanterne », a indiqué le président de la commission Lois.
Le président de la Commission Lois que nous a rappelé que l’initiative vient du président de la République. Mais comme toute œuvre humaine le document était à améliorer, d’où les travaux en commission depuis quelques mois. L’objectif était d’avoir l’avis des personnes ressources et des citoyens lambda, a-t-il expliqué. A l’en croire, à la date d’aujourd’hui la commission a écouté une centaine de personnes, écouté les représentant des régions de Kayes à Taoudénit. Selon lui les auditions citoyennes se justifient par le fait que l’examen de la loi fondamentale ne doit pas se faire comme celui d’une simple loi. « Les auditions en commission et les auditions citoyennes nous ont permis de comprendre qu’il est opportun d’aller à une révision constitutionnelle dans notre pays pour corriger les lacunes et prendre en compte des nouveaux éléments », a souligné notre interlocuteur.
Il faut souligner que dans ce projet de révision de la Constitution du 25 février 1992, il y a plusieurs points saillants, tels la création du sénat, le renforcement des institutions, la question des vacances du pouvoir, celle de la révision constitutionnelle, les droits et devoirs des personnes humaines, entre autres. Sur tous les segments du texte proposé, après avoir vidé les auditions, « la commission a souverainement apporté des amendements en tenant compte les avis et les aspirations des uns et des autres », nous rassure-t-on.
Daniel KOURIBA
22 Septembre