Dans le cadre du processus de sortie de crise, les prises de contact se multiplient tant au plan intérieur qu’à l’extérieur du pays. Dans cette optique, il se tiendra bientôt les journées de concertations nationales avec l’ensemble des forces vives de la Nation. La Commission des Lois de l’Assemblée Nationale, cellule chargée de la phase d’écoutes des sensibilités constituant les partenaires potentiels de ces assises vient d’élargir le champ de consultations à la Communauté des Maliens de l’extérieur. C’est à ce propos que Mohamed Chérif Haïdara,a été reçu en audience par le Président de la Commission des Lois, Me Zoumana N’Tji Doumbia.
Le vendredi 7 juin dernier, le Président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM),Mohamed Chérif Haïdara, à la tête d’une forte Délégation de membres de son Bureau, était à l’Assemblée Nationale. C’est pour rencontrer l’Honorable Zoumana N’Tji Doumbia, Président de la Commission ‘‘Lois constitutionnelles, Législation, Justice et Institutions de la République’’.
À cette occasion, l’élu du Cercle de Bougouni, Me Zoumana N’Tji Doumbia,a souligné que la présente écoute des forces vives de la Nation, initiée par le Président IBK, a pour but initial de recueillir l’ avis de nos compatriotes de l’extérieur pour la bonne réussite du processus de dialogue national axé principalement sur le projet de réformes constitutionnelles en perspective.
Du son côté, après s’être félicitéde l’initiative de consulter le CSDM sur le sujet,le Président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM),Mohamed Chérif Haïdara fera savoir aux membres de la Commission ‘‘Lois constitutionnelles, Législation, Justice et Institutions de la République’’quele Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) adhère pleinement au processus de dialogue national inclusif. C’est certes ; mais, a insisté son Président, c’est à cause du «caractère de participation de tous les fils du pays » prôné publiquement par le Président IBK autour de ce forum. «Il faut une démarche inclusive afin que tout le monde y participe effectivement. Pour ce faire, toutes les forces vives de la Nation doivent être consultées », nous a confié une source proche du Président du CSDM. Selon nos informations, les échanges ont porté sur, entre autres, la participation très attendue et la contribution patriotique de la diaspora malienne à l’extérieur et une série de questionnaires formulée à l’adresse du Président du CSDM par la Commission Loi de l’AN.
Par la même occasion, l’Honorable Zoumana N’Tji Doumbia s’est félicité de l’adhésion annoncéeau projet de révision constitutionnelle du CSDM. Car, selon lui, ce regroupement en charge de défense des Maliens de l’extérieur dispose près d’une bonne cinquantaine de sections à l’échelle planétaire. Donc donne son acquis à un tel projet référendaire qui peut contribuer à la crédibilité de la future Loi fondamentale.
Vu l’importance numérique des Ressortissants maliens à l’extérieur et leur participation à l’essor économique et financier de notre pays, impliquer activement leurs organisations représentatives à la prise des décisions importantes de leur nation doit être de mise pour les autorités compétentes. Ce, surtout aussi que 25% de la population active malienne vit hors de nos frontières.
Cependant, les ténors du Régime en place doivent comprendre que l’adhésion de toutes les forces vives de la Nation, dont les Maliens de l’extérieur au projet de Révision constitutionnelle, est en passe de servir d’un atout de taille.
Relatif à la recherche des voies et moyens pour sortir le Mali de l’infernale crise multidimensionnelle à laquelle il est confronté de 2012 à nos jours, le CSDM a soumis à la haute appréciation des Députés une liste de propositions concrètes. Des propositions qui semblent avoir retenu particulièrement l’attention des membres de la Commission ‘‘Lois constitutionnelles, Législation, Justice et Institutions de la République’’.
Suite à un catalogue de supputations exposépar Me Zoumana N’Tji Doumbia sur la fin du mandat des Députés, le Président du CSDM s’est dit favorable à la prorogation de leur mandat en cours. «Nous sommes pour la prorogation du mandat actuel des Députés et cela jusqu’à la mise en place de la nouvelle législature. Les élus actuels doivent continuer à travailler dans ce sens. L’équipe actuelle doit conduire à terme les réformes constitutionnelles en cours. Car, il est question de l’avenir du pays», s’est-il clairement prononcé.
Sur un ton foncièrement nationaliste, le Président du CSDM plaide pour un nouveau programme pour le Mali et par le Mali en lieu et place de tout autre calendrier caché ou «imposé par l’extérieur».
Ainsi, concernant l’Accord d’Alger II, il soutient mordicus que, malgré tous les bruits qui courent de par-ci et par-là, la teneur de ce fameux document n’est mie en œuvre qu’à hauteur de 44%. «Ce qui veut dire que cet Accord ne convient pas aux Maliens. Pour se départir, il propose de ce qu’il appelle un Accord de Bamako issu d’Alger et non un Accord d’Alger. Une façon de dire que les Maliens doivent parler entre eux de leurs problèmes sans influence aucune de l’extérieur », a commenté un de nos confrères de la place.
Habib Diallo
LE COMBAT