L’émission d’une chaîne télévision française intitulée : « ça va se savoir ». Dans cette émission, les surprises, les dénonciations, les pleurs, les raisons et les causes sont monnaies courantes. Mais à la fin de l’émission, c’est toujours un complot à la base qui est dévoilé. Tel semble être le cas de ce nouveau redécoupage entamé par le nouveau régime en place pour donner une grande suprématie à la minorité des Ifoghas afin qu’elle devienne une majorité démocratique. Les raisons de ce redécoupage sont connues d’ailleurs. Il s’agit d’appliquer l’Accord d’Alger. Cet accord partage le Mali en deux pays. Chaque entité disposant de son armée, de son drapeau, de sa justice, de ses lois etc…
Il a été promis au mois de juin 2018 à la veille des élections, par IBK à la CMA lors d’une rencontre à Koulouba, une large autonomie ressemblant plus à une indépendance, si jamais il remportait largement les élections dans la zone que certains qualifient ‘’d’Azawad’’. Pour ce faire la CMA a reçu la bagatelle de 300 millions F CFA selon certains, alors que d’autres disent que le montant offert à la CMA vaut un milliard F CFA.
Tous les maliens semblent avoir compris que ce nouveau découpage sous le couvert de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger est une récompense électorale, à la suite de bourrage d’urnes dans cette partie du Mali. La honte bue, les maliens ont vu à la télévision avec amertume, l’atterissage d’IBK à Kidal sous la protection des rebelles de la CMA, et sans la présence d’aucune garde rapprochée des FAMA. En plus, il s’est habillé dans l’accoutrement des gens qui disent qu’ils ne sont plus des maliens. Concernant ce complot contre la République, les réactions ont vite fait de se faire entendre de la part des autres ethnies qui habitent la zone. D’ailleurs le Dr Choguel, avait vite compris la portée de ce complot ourdi savamment orchestré contre le peuple malien. Il avait alerté les maliens à exiger de savoir toute la vérité sur ce qui se tramait au nord contre les vrais maliens.
En effet le Mali est dépecé au nord en 40 cercles contre une quinzaine actuellement afin d’avoir une quarantaine de députés touareg et arabe contre seulement huit pour les zones de l’Association Irganda, alliés et les sédentaires, c’est-à-dire ce qui ont la peau noire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Conseil Supérieur des Imghads et alliés (CSIA) a déclaré s’être opposé à un tel projet qui n’a fait l’objet d’aucune consultation préalable avec les populations concernées. Egalement le cadre de concertation des Kel-Ansar (G18) a appelé le gouvernement à consulter la base et de ne pas être étonné des réactions négatives déjà enregistrées.
Quant au Front Populaire de l’Azawad (FPA), il considère que ce projet est comme une provocation du gouvernement à l’endroit des populations qui habitent cette zone multi-ethniques. Pour le FPA, ce projet n’est basé sur aucune logique. Aussi le mouvement songhaï Irganda se désolidarise de ce projet du fait des insuffisances constatées dans la prise en compte des réalités spéciales, sociales et économiques dans l’approche. Disons que ce projet fait en sorte que Ségou et Kayes qui sont des zones très peuplées (huit cercles au total) aient le même nombre de cercles que la seule région de Kidal qui fait également huit cercles avec ce nouveau découpage. Une telle initiative n’est rien d’autre que le concept qui consiste à donner à une minorité un poids qu’elle ne mérite pas réellement, comme écrit dans l’accord d’Alger le plus mauvais signé depuis 1960 par un régime au Mali. Il est temps qu’IBK soit un patriote, sinon la révolte du peuple est imminente. Il en est de même pour le premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga et le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation qui défendent l’intérêt égoïste d’une minorité contre le peuple malien.
Toutes ces grimaces d’IBK et ses gouvernements successifs n’ont autre but que la partition du Mali, en fonction de l’engagement qu’il a pris devant la Communauté Internationale et le Président français dans le but d’avoir un second mandat même au prix de la fraude.
Badou S. KOBA
Source: infosepte