Les membres du Comité Consultatif National se sont réunis jeudi dernier dans la grande salle de délibération de l’Olympe Hôtel de Bamako, pour la tenue de leur première réunion et la mise en place des membres de leur Bureau.
Cette rencontre était présidée par le Conseiller technique du Ministère du Développement Rural, Seydou Coulibaly, qui avait à ses côtés le Chef de projet des pays du C4CP (Benin, Burkina Faso, Mali et Tchad), Moustapha Niang, et le représentant du Centre International pour le Développement des Engrais (IFDC), Mamadou Boubacar Ouadidjiè
Le thème de la réunion était « Développer et renforcer le partenariat entre les acteurs du secteur coton au Mali». Rappelons que le Comité Consultatif est un cadre de concertation des acteurs de la filière coton. Son rôle est de guider la mise en œuvre du programme par des conseils en matière d’orientations stratégiques, tout en encourageant les liens à développer au sein de la filière cotonnière.
Par ailleurs, le Gouvernement Américain, à travers la Mission pour l’Afrique de l’Ouest de L’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID/WA), a financé le Projet de Partenariat pour le Coton dans les quatre pays africains producteurs de coton, à savoir le Benin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad, dénommés pays du C4. Ce projet est mis en place par le l’IFDC et sa coordination régionale est basée à Ouagadougou (Burkina Faso.)
Dans son discours introductif, le représentant de l’IFDC au Mali a tout d’abord mis l’accès sur la mission et le mandat actuels de l’IFDC, à savoir la recherche sur «l’engrais intelligent», la gestion intégrée de la fertilité des sols, la réglementation du marché des intrants, les chaines de valeurs, les systèmes d’information du marché et le renforcement des capacités des chercheurs, des vulgarisateurs et des producteurs.
Le Coordinateur de l’IFDC a aussi déclaré que son centre apporte une contribution à la professionnalisation et à la durabilité du secteur agricole, pour accroitre la sécurité alimentaire et pour améliorer les conditions de vie de millions de familles rurales. Pour mener à bien sa mission, l’IFDC s’est doté d’un staff international et national de qualité et a mis en place un réseau de relations de collaboration avec un grand nombre d’acteurs du développement agricole à tous les niveaux.
C’est ainsi qu’il est parvenu à réaliser plusieurs projets et programmes financés par l’USAID, dont le dernier en date est le projet C4CP. Le Chef de Projet C4CP a rappelé que, compte tenu de l’importance du coton en Afrique, le Gouvernement Américain, à travers l’initiative «Feed the Future» a pris l’engagement de venir en aide à plus d’un milliard de personnes dans le monde, qui souffrent de faim chronique.
Par l’entremise de l’USAID, il a financé un premier Programme de Renforcement du secteur coton en Afrique de l’Ouest et du centre (WACIP), mis en œuvre entre 2006 et 2013 par l’IFDC, a expliqué M. Niang. Il ajoutera que ce sont 7,5 milliards de FCFA qui seront mobilisés pour propulser la production du coton et des légumes dans les pays du C4 pour la période 2014 – 2018, avec des résultats et impacts significatifs.
Au Mali, le programme a financé plusieurs activités, dont le Renforcement des capacités de l’Institut d’Economie Rurale (IER), de la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT) et de l’Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN), en vue d’offrir de meilleurs services aux producteurs en matière de diffusion de Bonnes pratiques agricoles pour l’amélioration de la productivité cotonnière et des cultures de rotation.
A l’ouverture des travaux, le représentant du Ministre du Développement Rural a souligné que le secteur du coton, à n’en pas douter, est considéré comme le moteur du développement économique des pays africains. C’est un secteur pourvoyeur d’emplois, qui lutte contre la pauvreté. «Dans l’effort de relever le défi, des bailleurs de fonds ont accompagné ce projet. Qu’ils trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude».
Notons que Bureau du Comité Consultatif National mis en place apportera à la coordination du projet des orientations stratégiques. Le projet s’intéressera aussi à de nouvelles cultures en rotation, telles que les légumes, dans le but d’assurer la sécurité et l’autosuffisance alimentaires.
Adama Bamba
Source: 22 Septembre