Et pour lui, ces innovations couvrent l’essentiel des préoccupations à caractère institutionnel exprimées dans l’accord pour la paix issu du processus d’Alger, mais aussi certains engagements du Mali dans le cadre de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Comme illustration, il cite entre autres, la création de la cour des comptes (titre II, article 36) ; la création de la deuxième chambre du parlement appelée sénat (titre II, article 95) ; la prise en compte des autorités et légitimités traditionnelles (titre VII, article 179).
En plus de la région de Ménaka, les autorités locales, traditionnelles et coutumières de Taoudeni ont également manifesté leur soutien au projet de la nouvelle constitution de la république du Mali. Des soutiens de taille qui viennent réconforter la position des plus hautes autorités de la transition dans leur démarche surtout que certains mouvements armés du Nord, notamment la Coordination des Mouvement de l’Azawad avait rejeté le document sous prétexte qu’il ne prend pas en compte les préoccupations de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
En outre le collectif des légitimités traditionnelles, leaders d’opinion et cadres de la région de Ménaka a profité de ce créneau pour attirer l’attention sur la situation sécuritaire de leur terroir. « Il (le collectif) encourage le gouvernement à prendre toutes les dispositions utiles pour abréger les souffrances de la population de la région de Ménaka qui se trouve actuellement dans une situation véritablement préoccupante » note expressément ce communiqué.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS- Mali