Ce projet de budget soumis au conseil national de transition n’est pas passé inaperçu au niveau de la classe politique. Certains partis ont salué la prise en compte des dépenses électorales dans le texte. Néanmoins, ils attendent plus de la part des autorités pour espérer des élections en 2025. « J’avoue que le fait de voir les dépenses relatives à l’organisation des élections mentionnées dans la loi de finances, c’est une bonne chose, mais ce n’est pas une garantie suffisante », affirme Alhassane Abba, secrétaire général de la convergence pour le développement du Mali CODEM.Et le responsable politique marteler « L’inquiétude chez nous, elle va demeurer tant qu’on ne nous aura pas convoqués pour échanger en tant que classe politique sur la tenue des élections ».
« Jouer la carte de la prudence »
Boulan Barro, membre du Congrès national d’initiatives démocratiques CNID « Faso Yiriwa ton », soutien de la Transition préfère aussi jouer la carte de la prudence. Il estime que la prévision des dépenses électorales dans le projet de loi des finances 2025 n’est pas une garantie. « Il nous faut être prudents jusqu’à l’adoption, parce que la fois passée, nous avons constaté que ça a été retiré avant l’adoption », recommande-t-il. Selon cet acteur politique, « il ne faut pas se réjouir de cette disposition dès à présent ». « Il faut voir après l’adoption si effectivement la loi des finances va prendre en compte les charges liées à l’organisation et à la théorie des élections », insiste-t-il.
Au conseil national de transition, on affirme que ce n’est pas la première fois que les dépenses électorales soient prévues dans le projet de loi des finances. Selon la commission des finances du CNT, un montant de 70 milliards 750 millions avaient été prévues pour les élections dans la loi des finances 2024. Soit 10 milliards de moins que cette année.