Sambel Bana Diallo et Kénékouo dit Barthélémy Togo respectivement Ministère de l’aménagement du territoire et de la population et ministre de l’éducation nationale, ont coprésidé une rencontre entre les deux départements le 7 avril 2017, au sein du département de l’éducation. Elle portait sur la présentation et le résumé du niveau de mise en œuvre du projet autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (PAFDDS/SWEDD) par le coordinateur de SWEDD, Moussa Sidibé. «Il s’agit pour moi et mon équipe, de venir échanger, discuter avec nos collègues de l’éducation sur leurs préoccupations, et écouter leurs suggestions sur le projet car intéressants différents secteurs comme l’éducation, la santé, l’emploi, économie, jeunesse, etc. L’objectif final recherché est de déclencher un dividende démographique qui est synonyme de croissance économique. Pour avoir cette croissance économique, dit-il, il faut arriver à la transition démographique qui est une modification de la structure de la population qui permet d’avoir beaucoup plus de travailleurs, que de consommateurs. Et pour ce faire, on passe par les différents secteurs d’activités : l’éducation, l’économie, la santé, l’emploi, etc.», dit le ministre Sambel Bana Diallo.
Projet sous régional, regroupant six pays de la sous région (Mali, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger Mauritanie, Tchad), explique Moussa Sidibé, coordinateur du projet a Mali, les objectifs de développement du projet sont pour accélérer la transition démographique afin de créer les conditions de la réalisation du dividende démographique et la réduction des inégalités entre les sexes dans la région du Sahel. Plus spécifiquement, dit-il, le SWEDD vise à: Améliorer le niveau d’autonomisation des femmes et des adolescentes afin de leur permettre d’accéder plus facilement aux services de santé reproductive, infantile et maternelle de qualité. Le projet, poursuit-il, a trois composantes : La première a trait à l’amélioration de demande pour les services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle en favorisant les changements sociaux et comportementaux et l’autonomisation des femmes et des adolescentes.
La seconde concerne le renforcement des capacités régionales pour la mise à disposition des produits de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle (SRMNIN) et de personnel qualifié. La troisième vise à favoriser l’engagement politique et renforcer la capacité d’élaboration des politiques liées au dividende démographique et la mise en œuvre du Projet. Mais, dit le coordinateur, ce qui concerne le département de l’éducation nationale, c’est la sous composante mise en place d’un fonds régional d’autonomisation des jeunes et des adolescents. Il est intitulé « Mon défi, le Def ». Au Mali, ce volet éducatif concerne les régions de Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti, soit trente sept communes.
Cette sous composante, souligne l’orateur, c’est pour contribuer à la lutte contre l’abandon scolaire des filles en agissant sur les mariages des enfants, des grossesses précoces ainsi que l’environnement scolaire dans les zones d’intervention du projet. Il s’agit de voir comment maintenir les filles à l’école jusqu’au Def, période cruciale pour elles. Leur stratégie pour maintenir les filles à l’école jusqu’au Def est entre autres, fournir des vélos à celles qui font trois Km, chercher des logements ou tutrices pour celles qui font plus monnayant quelques choses aux logeuses, remettre une bourse aux mamans des filles concernées par le projet par mois pour qu’elles mènent des activités génératrices de revenu.
Après des questions d’éclaircissements, Kénékouo dit Barthélémy Togo, s’est réjouit du sous thème pris par le projet sur l’éducation. «Ça permettra de réduire l’abandon des filles à ce niveau qui est important, donner un enseignement consistant à la petite fille». Le ministre a salué les stratégies de sensibilisation et d’accompagnement prévu par le projet dans ce sens. Il a rassuré que son département s’appropriera du volet éducatif du projet. »
Le coût total du projet pour les six pays est de 205 milliards de dollars, soit plus de 22 milliards de FCFA. Il a une durée de 4 ans (2015-2018). Le Mali bénéficie 40.000.000 de dollars Les partenaires sont entre autres, la Banque Mondiale, UNFPA, OOAS, BMGF, CERPOD.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain