Quoique le rapport du Bureau du vérificateur général sur EDM SA soit truffé d’incohérences et d’affirmations battues en brèche par les responsables concernés, il aura eu le mérite de mettre sous les projecteurs un projet très controversé à tous égards. Au-delà de la passe d’armes peu édifiante autour de l’arrêt de la production d’énergie, des facturations indues et du changement de tarifs et même, entre autres, la problématique d’Albatros mériterait peut-être d’être évaluée à l’aune de sa pertinence. Selon plusieurs observateurs avertis, en effet, les réserves avaient afflué dès le départ et de toutes parts sur la vétusté du réseau ainsi que sur sa capacité à supporter le volume d’énergies que le porteur du réseau dit avoir même revu à la hausse sur la bête. Les appréhensions sur la pertinence de l’initiative avaient trait en outre aux besoins en énergie des zones minières qu’EDM était censée fournir à partir de l’électricité produite par les centrales thermiques d’Albatros. Et pour cause, la majeure partie de cette clientèle dispose de l’autonomie énergétique.
S’y ajoute que peu de connaisseurs avertis ignoraient que le dédoublement envisagé de Manantali, situé dans la même zone, ne militait point en faveur d’un investissement finalement plus nuisible qu’opportun, au regard du recours abondant à un combustible aussi polluant comme le fuel lourd..
Rassemblée par la Rédaction
Le témoin