La maison des ainés a abrité, le mercredi 25 janvier dernier, la revue annuelle des activités du programme d’éradication du ver de Guinée dans les quatre pays endémiques de la dracunculose, à savoir, le Tchad, l’Ethiopie, le Soudan du Sud et le Mali. La rencontre a enregistré la présence des experts venus de plusieurs pays dont : les USA, la Suisse, le Burkina Faso, l’Ouganda et ainsi que leurs collègues du Mali. Elle avait pour objectif de faire le point sur la maladie du ver de Guinée.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Marie Madeleine Togo, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique en présence de Dieudonné Sankara, responsable de l’éradication du ver de guinée à l’OMS, basé à Genève et de beaucoup d’autres experts.
Durant deux jours(25-26janvier), les experts devraient porter leurs analyses sur l’évolution de l’endémie région par région au cours des trois dernières années, la mise en œuvre des activités de pré-certification dans les régions libérées, le niveau de mise en œuvre des recommandations antérieures, l’identification des points forts et les insuffisances de la mise en œuvre du programme et l’élaboration des plans d’action par région pour l’année 2017.
Dans son intervention, Dr Dieudonné Sankara, responsable de l’éradication du ver de Guinée à l’OMS, venu à Genève en Suisse, a souligné que la phase de certification qui commence pour le Mali doit confirmer la preuve de l’absence de cette maladie sur toute l’étendue du territoire malien. L’occasion pour lui de révéler que les exigences de l’équipe de certification sont multiples et multiformes.
Selon lui, elles sont faites dans le but de s’assurer que l’arrêt de la transmission est effectif pendant trois années consécutives. Mais aussi pour jauger le niveau de mesure prise pour éviter à jamais un réémergence de la maladie au Mali.
A sa suite, la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr. Marie Madeleine Togo, ajoutera qu’à l’instar d’autres pays, le Mali a intensifié ses activités depuis 1986, en passant de plus de 16024 cas recensés en 1992 dans 1163 villages à cinq (5) cas dans trois localités en 2015 et à 0 cas humain en 2016.
De ce fait, elle a souligné, que ce résultat, qui dérive de l’engagement du Mali, lors de la revue internationale du programme d’éradication organisée à Atlanta, du 09 au 11mars 2016 à parvenir à zéro(0) cas de ver de Guinée sur son territoire fin 2016, est le résultat de l’ensemble des acteurs du secteur de la santé œuvrant dans ce sens.
Cependant selon elle, 11cas d’infection ont été recensés chez des chiens dans le district sanitaire de Tominian dans la région de Ségou. « Certes, nous sommes parvenus à l’arrêt de la transmission chez les hommes, mais de nombreuses zones d’ombre persistent quant à la compréhension de l’évolution de la maladie chez les animaux » a-t-elle déclaré.
Par Moïse Keïta
