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PROFAC : UNE MEILLEURE ORGANISATION DU COMMERCE INFORMEL

Le Projet de formalisation des acteurs du commerce de détail a une durée de cinq ans (2018-2022). La coopération japonaise a contribué à plus de 5 milliards de Fcfa au financement

Le ministère du Commerce et de la Concurrence a lancé le Projet de formalisation des acteurs du commerce de détail, il y a 5 mois. L’objectif est de contribuer à la promotion du commerce intérieur à travers le renforcement des capacités organisationnelles et productives du secteur privé en matière de bonne gouvernance. Le projet contribue à la formation des acteurs évoluant dans l’informel, à l’amélioration de la fiscalité intérieure et au relèvement du niveau d’activité des commerçants.
Le PROFAC s’inscrit dans le cadre de la consolidation des acquis des trois phases du Projet d’appui aux commerçants détaillants. Il permet de consolider les acquis en matière de développement des services d’appui aux dix-huit Centres de gestion agrées (CGA) et de dynamiser les activités de promotion de l’hygiène et de la sécurité sanitaire. Le PROFAC vise spécifiquement à améliorer la gouvernance des Centres de gestion agréés en matière de management des activités et de développement des services non financiers. Il apporte également un appui aux adhérents afin d’améliorer leurs conditions d’accès aux prêts bancaires et de favoriser la commercialisation des produits.
Toute la stratégie consiste à tisser un partenariat dynamique et une complémentarité entre les parties prenantes, à savoir l’administration, les collectivités, le secteur privé et le secteur financier. Par ailleurs, dans le cadre de la nouvelle politique décennale de décentralisation, le projet va aider les collectivités à mieux cerner leur secteur privé local et régional, en initiant des centres de ressources connectées aux outils de promotion du secteur privé existant dans les régions.

MOBILISATION DES RECETTES FISCALES- Le secteur privé, à travers ses organisations d’encadrement et les chambres consulaires, mettra à la disposition des populations ciblées des services d’appui nécessaires à la promotion de l’intégration de leurs produits dans les chaînes de production et de distribution. Dans ce processus, la complémentarité et la synergie provoquées par l’intervention concertée de tous les acteurs, vont contribuer au développement du commerce intérieur et à l’amélioration de la mobilisation des recettes fiscales intérieures.
Le vice- président de la Fédération des Centres de gestion agréés du Mali, Harber Maïga, a expliqué que grâce aux multiples actions menées, le centre se positionne aujourd’hui comme une organisation porteuse des préoccupations du commerce de détail. Ce projet, selon lui, a véritablement contribué au renforcement de l’entrepreneuriat au niveau du commerce. «Avec le premier projet, des milliers d’adhérents ont bénéficié des financements, des formations et des sensibilisations. Avant le lancement du projet, l’association avait identifié environ 500 adhérents sur l’ensemble du territoire. Après le lancement, on a pu organiser des formations au niveau de certaines régions et un comité de garantie et de crédit a été mis en place», a-t-il développé. Pour le recensement, une équipe tripartite a organisé une visite de terrain pour identifier les commerçants dont les dossiers ont été sélectionnés. Notre interlocuteur estime qu’avec le développement social et démographique, le commerce est devenu un refuge : tout le monde veut faire du commerce. «Avec cette activité, on peut avoir des revenus pour résoudre les problèmes fondamentaux à savoir manger, boire, s’habiller et se loger », a-t-il ajouté.
Selon le coordinateur Mahamadou Tolo, le Projet de formalisation des acteurs du commerce de détail a renforcé le support pour un prêt d’un montant de 100 millions de Fcfa. En plus, il y avait 105 millions de Fcfa, soit 205 millions de Fcfa au niveau du FARE. Cette somme vise à garantir le financement de 250 adhérents des CGA, présélectionnés sur un total de 500. Les autres dossiers sont en cours de traitement.
De son côté, l’assistant administratif et financier du Fonds auto-renouvelable pour l’emploi (FARE), Alassane Niaré, a souligné que le rôle du FARE dans la mise en œuvre du PROFAC consiste à garantir les prêts BMS que la cellule du PROFAC met à la disposition du FARE. Quant au FARE lui-même, il a mis en place un comité pour la mise place de ces garanties dont il assure la présidence. Les représentants du PROFAC, de la BMS et des commerçants détaillants en font partie. Ensemble, le comité va étudier les dossiers, avant de prendre une décision concrète.

Aminata DIAKITÉ

Source: L’Essor- Mali

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