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Produits impropres à la consommation sur le marché : L’ANSSA attend des plaintes des consommateurs

Au Mali, la fabrication des produits alimentaires obéît à des normes à respecter pour le bien être des consommateurs. Certains opérateurs économiques, devenus des industriels au gré des facilités de reconversion entre ces deux secteurs fabriquent leurs produits pour avoir des gains sans penser à la santé publique.  Le constat est aujourd’hui alarmant. En plus de l’utilisation des éléments chimiques prohibés, certains produits  disponibles sur le marché malien contiennent des corps étrangers, qui sont à l’origine de plusieurs maladies. Les associations en charge de la préservation des droits des consommateurs se murent dans un silence de cimetière et deviennent aveugles, étant donné qu’ils bénéficient des subventions de la plupart de ces sociétés fantômes. Il reste aux consommateurs eux-mêmes de monter au créneau pour dénoncer ces faits et même de porter plainte contre ces nouveaux industriels alimentaires, à l’instar de la société Aminata Konaté, promoteur des ‘’Nanfèn Baramuso’’. En tout état de cause, l’Agence Nationale de la Sécurité des Aliments (ANSSA) en plus de ses interventions régaliennes, a ses portes ouvertes pour toute plainte concernant ces impuretés qui rendent certains produits impropres à la consommation.

La  présence  de  corps  étrangers,  notamment  durs  et/ou  pointus  ou  acérés,  dans  un  produit  alimentaire,  représente  un  réel  danger  pour  le consommateur. Ces corps étrangers sont devenus la première source de réclamations des consommateurs contre les industries alimentaires dans le monde. Au Mali, ce n’est pas encore le cas. Au regard de la nature de notre société, où l’on remet tout au bon Dieu, s’y ajoute l’affairisme des services de contrôle vétérinaire ou alimentaire avec les opérateurs économiques et les industriels, les pauvres citoyens tombent chaque jour malade de la mauvaise qualité d’alimentation avant de trépasser sans défense, ni plainte.

Dans les boissons importées et fabriquées chez nous, il n’est pas rare de voir des corps étrangers s’amasser au fond des  bouteilles. Cela n’émeut plus personne. Tout simplement par ce qu’il s’agit souvent des grandes firmes internationales qui sont derrière. Au-delà des boissons, le secteur des aliments destinés à la cuisson est aussi miné par des produits impropres, autrefois importés, mais actuellement fabriqués chez nous. En la matière, la société Aminata Konaté, communément appelée ‘’Baramuso’’ a pignon sur rue, de nos jours au Mali. Derrière ses publicités à crever l’écran, se cachent des manquements graves causant des torts aux consommateurs. Comme une crainte de se voir indexer, personne n’ose lever le petit doigt contre cette société. Or à en croire M Fana Coulibaly,  chef de la division  d’autorisation de mise sur le marché à l’ANSSA, c’est à partir d’une plainte que leur agence peut intervenir. “Nous prenons des décisions sur la base des faits, si nous recevons une plainte écrite, ou la personne vienne se plaindre   directement chez nous  on peut prendre des dispositions pour amener des plaintes à l’encontre de cette société. Mais  par des rumeurs c’est difficile que nous nous prononcions”.

A rappeler que l’ANSSA a pour mission d’assurer la sécurité sanitaire des aliments sur toute l’entendue du territoire malien, conformément aux dispositions de l’article 2 de la loi n° 03-043 du 30 décembre 2003 portant  sa création.  Elle apporte un appui technique et scientifique nécessaire  aux structures de contrôle à l’élaboration de la réglementation relative à la sécurité sanitaire des aliments. Elle est chargée d’évaluer les risques sanitaires que peuvent présenter les aliments destinés à l’homme, aux animaux et les eaux destinées à la consommation humaine. Elle est chargée, des procédés et conditions de production, transformation, conservation, transport, stockage et distribution des denrées alimentaires, les additifs alimentaires. Les résidus de produits vétérinaires, phytosanitaires et autres contaminants, de matières fertilisantes et supports de cultures. Et les études de recherche.

Elle peut se saisir et proposer aux autorités compétentes du conseil national de la sécurité sanitaire des aliments, toutes mesures de nature à préserver la santé publique lorsque celle-ci est menacée par un danger.

A rappeler que durant l’année écoulé, l’ANSSA  a effectué quatre  missions de contrôle, ayant permis la saisie de  38 tonnes 136 kg et 3 992 litres de produits alimentaires non conformes aux normes du Codex Alimentarius et  l’organisation de deux  séances de destruction sur le site de Diago.

“Nous lançons un appel à l’ensemble des consommateurs pour qu’ils soient vigilants de plus en plus, qu’ils viennent vers l’ANSSA, nous sommes là pour eux. Et nous demandons aux opérateurs économiques d’aller vers la démarche qualité. La sécurité sanitaire des aliments c’est l’affaire de tout le monde, chacun doit y jouer sa partition. Les consommateurs c’est pour informer, les opérateurs c’est pour exécuter à la lettre ce que le gouvernement demande de faire” a précisé notre interlocuteur. 

Par Fatoumata Coulibaly

Source: Le Sursaut- MALI

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