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Produits de première nécessité: les mesures de stabilisation des prix

Contrôle quotidien des stocks et des prix des produits de première nécessité ; mise en place de Comités de veille ; affichage des prix des produits de première nécessité sont les principales mesures arrêtées conventuellement par le ministère du Commerce et de l’industrie et les acteurs concernées. Cela, pour éviter une flambée des prix pendant le mois du ramadan.

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Lesdites mesures ont été portées à la connaissance des Directeurs régionaux du commerce et de la concurrence et des chefs de service, vendredi dernier, à la faveur d’un conseil de cabinet élargi au ministère du Commerce et de l’industrie. Étaient invités à ce conseil, le Directeur national du commerce et de la concurrence (DNCC), Modibo KEITA ; le Président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Youssouf BATHILY ; le président du Groupement des commerçants détaillant Hama Abba CISSE, le président du SYNACODEM, Cheick Oumar SACKO.
Le ministre du Commerce et de l’industrie, Abdel Karim KONATE, en campant le décor, a rappelé qu’à la veille du mois de ramadan, les prix prennent l’ascenseur sans aucune raison. Les mesures qui viennent d’être prises, a-t-il poursuivi, visent leur stabilisation.
Aussi, a-t-il fait savoir que la situation des prix des produits de première nécessité, présentée par le Directeur national de la DNCC, au cours d’une précédente réunion, fait clairement ressortir que le stock sur le territoire national est largement supérieur au seuil d’alerte pour ce qui est du riz, du sucre, du lait en poudre, de l’huile alimentaire, de la farine.

Situation rassurante
Pour ce qui est du sucre de Sukala et N-Sukala, a fait savoir M. KONATE, la tonne sera vendue aux grossistes à 380 000 FCFA. En y intégrant les frais de déplacement et la marge bénéficiaire, ils pourraient vendre la tonne aux détaillants à 400 000 FCFA. Ainsi, le kilo de sucre sera cédé aux consommateurs à 450 FCFA. Le prix maximum du sucre importé est de 500 FCFA.
Étant donné que le riz brisé importé bénéficie de la valeur administrative, le prix du kilo se situe entre 320 et 375 FCFA. En aucun cas, il ne doit dépasser 375 FCFA, a fait savoir le ministre KONATE. Le stock national de riz est de 59 676 tonnes.
Parlant de l’huile alimentaire, le ministre a fait savoir que son homologue de l’Économie et des finances a consenti d’exonérer de TVA, la graine de coton, dont la quantité est de 103 000 tonnes, pour la campagne 2016-2017. Aussi, a-t-il été imposé à la CMDT de la vendre à nos huileries. Compte tenu de cette facilité accordée, a informé le ministre du Commerce, le prix de l’huile locale doit se situer entre 600 et 800 FCFA.
Pour ce qui est du lait en poudre, il est vendu au détail entre 2 200 et 3 000 FCFA.
Le ministre du Commerce et de l’industrie a fait savoir que la mise en place de comité de veille est une recommandation du dernier Conseil national des prix. Il a instruit les Directeur régionaux de prendre contact avec les Gouverneurs de région qui doivent prendre un arrêté pour leur mise en place au plus tard le 23 de ce mois.
Les Comités de veille auront pour mission de contrôler les stocks, les prix et d’élaborer un rapport hebdomadaire adressé au ministre du Commerce et de l’industrie. Ils seront composés des services techniques de l’Etat, des associations de consommateurs, des associations de commerçants, des représentants des Douanes, de la Police, de la Gendarmerie.
Les affichages des prix des produits de première nécessité dans les magasins et autres lieux de ventre ont été fortement encouragés par le ministre KONATE. Il s’agit là également d’une mesure visant la stabilisation des prix. Le contrôle des affichages doit commencer dès lundi prochain, selon le ministre qui a rappelé qu’il s’agit d’une disposition légale. En plus, a-t-il indiqué, l’État ayant accordé des facilités sur les produits de première nécessité, il a un droit de regard sur les prix.

Une première
Le Président de la CCIM, Youssouf BATJILY, a fait savoir que pour la première fois est organisée une foire ramadan (2 juin au 6 juillet) dont le but est de contribuer à la stabilisation des prix. Dans cette veine, il y aura une réduction de 40 % sur les prix des stands. Les billets, dont les prix devraient faire l’objet d’un abattement de 90 % seront finalement gratuits.
M. BATHILY a fait savoir qu’il donnera des instructions aux délégations régionales de la CCIM pour que la foire Ramadan soit organisée dans les régions également.
Le ministère du Commerce s’est engagé à apporter une contribution pour que le plus grand nombre possible de commerçants détaillants puisse participer à cette foire où l’affichage des prix convenus sera une obligation.
Il a par ailleurs fait savoir que les grossistes qui ont un contrat avec Sukala et N-Sukala auront obligatoirement des stands. De façon générale, il sera interdit aux grossistes de vendre au détail.
Le Directeur régional de Mopti, au nom de ses collègues, a salué l’initiative du ministre de les convier pour apporter tous les éclairages nécessaires sur les mesures prises qui visent à soulager les populations. Aussi-il invité les responsables syndicaux à convaincre les détaillants d’appliquer les prix convenus.
Cheick Oumar SACKO a apprécié la décision du ministre d’interdire aux grossistes la vente au détail. Il lui a demandé de s’investir pour que les grossistes livrent les produits dans les régions au même prix qu’à Bamako.
Quant à Hama Abba, il a demandé que chaque acteur joue son rôle.

Accord de principe
Dans la même logique de stabilisation des prix, la rencontre avec les Directeurs régionaux et chefs de service a été précédée d’une autre avec les bouchers. L’objectif était d’échanger avec eux pour le maintien du prix du kilo de viande avec os à 2 000 FCFA et la viande sans os à 2 300 FCFA et évaluer l’accord entre le département du Commerce et de l’industrie et les acteurs de la filière bétail-viande.
Certaines mesures ont été prises au cours de la rencontre. Le fonds de garantie qui était de 120 millions sera renforcé de 150 millions de FCFA. Il est désormais de 170 millions FCFA. Ce fonds logé dans une banque de la place permet aux coopératives de bouchers de faire des prêts pour l’achat du bétail en espèce au lieu de s’endetter individuellement avec des coûts supplémentaires qui seront répercutés sur le kilo de viande.
Il a été également décidé de suspendre l’échéance de juin pour le paiement des prêts qui reprendra en septembre prochain ; aider la filière bétail-viande pour la mise en place d’une interprofession ; exonérer le coton graine de TVA pour avoir l’aliment bétail moins cher.
Les bouchers ont été très réceptifs à ces mesures.
Le secrétaire général du su syndicat, Amsoulaye DIALLO, a salué l’accompagnement du Gouvernement qui n’a pas fait défaut au cours des deux dernières années. Il a assuré, qu’en tant que composante de la population malienne et des musulmans, les bouchers accompagneront le Gouvernement dans son effort de stabilisation des prix pendant le mois de ramadan. Avant de donner une réponse définitive sur les prix, M. DIALLO a fait savoir qu’il devrait au préalable mettre à profit le samedi et le dimanche pour faire la restitution. La réponse définitive sera donnée aujourd’hui au ministre du Commerce et de l’industrie.

Par Bertin DAKOUO

 

Source: info-matin

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