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Proclamation des résultats définitifs du premier tour des législatives : La presse privée victime de la rancune tenace de Manassa Danioko

Pour la proclamation des résultats définitifs du scrutin du 29 mars, la présidente en charge de ce travail, Manassa Danioko, a interdit aux journalistes de la presse privée l’accès à la salle d’audience de la Cour constitutionnelle. Un acte assimilable à la discrimination pure et simple à l’égard des soldats de l’information. Ce, devant l’Eternel et les hommes.

 

Aigrie, rancunière, au soir de sa carrière de magistrat, la présidente de la Cour constitutionnelle, Manassa Danioko s’en prend à la presse privée dans son entièreté. Et cela, pour des raisons qu’elle n’a pas encore extériorisées. Au moment où les structures qui se soucient de la bonne tenue des deux tours des législatives en s’intéressant à la presse dans sa globalité, la présidente de la Cour constitutionnelle vient de jeter le caillou dans le jardin du 4ème pouvoir. Elle l’a acté ce jeudi 9 avril 2020.

Cette provocation a été envisagée par la présidente des 9 sages dans un communiqué en date du 7 avril 2020. Dans ce communiqué de presse amphigourique qui exclut toute la presse privée, elle invite solennellement les présidents des institutions de la République, certains ministres et les candidats au scrutin. En outre, l’Office de radio et télévision du Mali (Ortm) et L’Agence malienne de la publicité (Amap) ont été de la fête. Et la presse privée de briller par son absence.

La rancune de Manassa semble être aiguisée contre la presse. L’on se rappelle, lors de la présidentielle juillet-août 2018,  l’accusation portée contre elle. Manassa ne semble pas dire son dernier mot.

Le journaliste Boubacar Yalcouyé De « Le Pays » a révélé qu’elle serait mouillée avec un pot-de-vin de 900 millions de FCFA par le pouvoir pour qu’elle penche la balance de son côté. Ce qui a donné lieu à une bataille judiciaire. Manassa a-t-elle attendu ce moment très important pour la presse donc pour le Mali pour se venger ? C’est du moins la question que l’on se pose. Le Coronavirus comme faux-fuyant

Ecoutons Manassa dans son fameux communiqué discriminatoire qui bafoue en un clin d’œil la liberté dont le journaliste doit jouir dans l’exercice de son métier : « Compte-tenu des mesures prises le 17 mars 2020 par le gouvernement à l’issue de la réunion extraordinaire du Conseil supérieur de la défense nationale et dans le souci du respect du droit à la santé, la Cour précise cependant que l’accès à la salle d’audience sera limité aux seules personnalités invitées et aux médias d’Etat (Ortm et Amap). » C’est cela la teneur du communiqué qui met la presse privée au banc de touche. Sinon le prétexte de Coronavirus est semblable à un faux-fuyant qui ne tient pas debout. Les agents de l’Ortm, l’Amap et des autres organes privés sont les mêmes du fait qu’ils sont tous appelés journalistes ni plus ni moins. L’unité de la presse malienne fait beaucoup penser au grand directeur Salif Sanogo de l’Ortm qui ne fait pas de différence entre les journalistes du même pays.

C’est le lieu de saluer le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah dit Bill qui n’a exclu aucun journaliste pour la lecture des résultats à laquelle il s’est attelé pendant deux tours d’horloge, les mesures préventives étant observées.

Pour Manassa Danioko, l’élection des députés et le Covid-19 font bon ménage pour se venger des journalistes, les sentinelles de la démocratie. En tout cas, les hommes de médias remercient Manassa de son mépris pour leur travail.

Manassa sans regret

Elle n’a aucun regret de cet acte qu’elle vient de poser. Et pour cause, avant de  rendre le verdict public, Manassa a dit à qui veut l’entendre qu’elle assume sa décision. « Vous vous plaignez de ne pas être invités. On ne vous invitera pas ici », a-t-elle balancé comme vomissure sur la presse privée. Où est passée la sagesse de la présidente des sages ? Cette déclaration de sa part est nulle et non avenue, car elle ne fera aucun effet sur la presse privée qui ne manquera jamais d’invitation pour informer les populations. Et la plupart des cas elle n’en a même pas besoin pour faire son travail.

Si Manassa assume la responsabilité de son acte en ignorant l’existence de la presse privée et laissant libre cours à sa rancœur, les journalistes aussi doivent montrer qu’ils sont maîtres d’eux-mêmes. Ce n’est pas la peine de polémiquer pour des résultats déjà communiqués par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. La lecture de la Cour constitutionnelle fait quelques corrections seulement.

La fierté des journalistes

Le rôle des journalistes pour des élections apaisées ne souffre d’aucun doute dans ce pays. Les journalistes doivent être fiers de leur travail, celui de servir la nation malienne. Comme Victor Hugo aimait le dire : « Dieu le veut dans les temps contraire, chacun travaille et chacun sert ». C’est dire que les journalistes de la presse privée travaillent et servent aussi. Aucun propos, acte ou comportement ne les détournera de leur mission indéniablement régalienne.

Que Manassa sache que « Tout établissement vient tard et dure peu », selon Jean de la Fontaine dans sa fable ‘’Le Vieillard et les trois jeunes hommes’’. Ce qui veut dire que les hommes passent et les fonctions restent.

Bazoumana KANE

 Le Prétoire

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