Si cette année 2024 n’est pas électorale, l’année prochaine pourrait connaître cette surprise des…urnes.
Le pouvoir de Transition pourrait ambitionner de susciter un nouveau leadership politique à la tête du pays. Il voudra peut-être endormir la classe politique dans une forme de léthargie, avant de la surprendre par des élections auxquelles elle ne se serait pas bien préparée.
Il faut d’abord reconnaître que la soif de changement exprimé par le peuple peut inciter les dirigeants à disqualifier bien d’acteurs politiques. Il s’agira, par exemple, de faire en sorte qu’il y ait un renouvellement forcé du paysage politique qui compte dans le pays. Car, nul n’ignore que les événements d’août 2020 ont tenté de mettre à la touche les partis politiques traditionnels, comme l’ADEMA-PASJ, le RPM, l’ADEMA-PASJ, l’UDD, le PARENA, la CNID-FYT, le PSP, l’UM-RDA, etc.
Or, il est inimaginable que ces formations politiques ne se taillent la part du lion dans des élections crédibles que le pays organisera. Il sera alors tentant d’user de ruses et de stratégie pour surprendre ces acteurs, ou faire en sorte qu’ils mordent la poussière lors de ces élections. Le pouvoir peut donc agir
comme s’il ne va pas organiser les élections, avant d’annoncer le calendrier comme pour surprendre. Ce qu’on ne pourra pas lui reprocher….
Il sera loisible pour les amis du Col Assimi Goïta de susciter une nouvelle race de jeunes leaders
politiques coachés peut-être par des anciens pour tenter de conquérir des pans du pouvoir.
N’est-ce pas ce que tente déjà le parti AREMA, avec Mohamed Ag Ousmane Mohamedoun, bien chapeauté désormais par le Doyen Boulkassoum Haïdara, un transfuge du RPM (il en était un vice-président), en opération de …recyclage, pour se donner une virginité politique longtemps perdue ?
Kassoum TOGO