Le Parti FARE-An Ka Wuli a initié la tenue d’une rencontre de synthèse des échanges avec les forces politiques et sociales sur le projet de sortie de crise à travers le Dialogue National Refondateur. C’était le samedi dernier au Centre International de Conférences de Bamako (CICB) dans la Salle des Banquets.
Dans le cadre du processus de sortie de crise de notre pays, le Parti FARE-An Ka Wuli a organisé une rencontre de synthèse des échanges sur le processus de sortie de crise, le samedi 27 avril 2019 au Centre International de Conférences de Bamako (CICB) dans la Salle des Banquets. Cette rencontre a enregistré la présence de plusieurs grandes personnalités du pays.
Depuis le mardi 5 février dernier jusqu’au vendredi 26 avril 2019, le Parti FARE-An Ka Wuli rencontre les forces politiques et sociales de la Nation pour la résolution de la crise à travers le Dialogue National Refondateur. Il s’agit bien pour les acteurs de fignoler leurs convergences de vue tout en adoptant des recommandations en vue de prôner une démarche commune et cohérente du processus de sortie de crise malienne. C’est ainsi que ledit parti a élaboré une proposition conceptuelle de sortie de crise durable au Mali « qui tient compte de façon lucide et pragmatique des multiples implications structurelles et conjoncturelles de la crise multidimensionnelle sévère dans laquelle le pays est plongé et dont il peine à trouver les voies et les moyens de se sortir. » Ainsi, dans son document, le Président des FARE An Ka Wuli regrette la gravité aujourd’hui de la crise multidimensionnelle qui fragilise notre pays il y a des années. L’insécurité s’est presque étendue à l’ensemble du pays sous différentes formes, notamment les affrontements communautaires, le front social traversé par une série de revendications qui entraine des difficultés au plan social et économique, ainsi que la profondeur de la crise morale du pays. Pour le Président des FARE, les maux dont souffre le pays actuellement sont l’aboutissement d’un long processus d’affaiblissement de l’État dont les racines remontent assez loin dans le temps et dont la crise de 2012 n’a représenté qu’une phase aiguë. « Notre pays n’a pas su au cours des cinquante premières années de son indépendance faire évoluer avec le temps et le contexte, la république, les institutions et la gouvernance afin de répondre efficacement aux besoins et attentes des populations de plus en plus ouvertes sur le monde et forcément de plus en plus exigeants », déplore-t-il également. Outre, il estime que les modèles institutionnels et économiques nés avec les indépendances ne sont plus en mesure de donner efficacité et cohérence même aux programmes les plus judicieux. C’est ainsi qu’ « Il nous faut donc changer de modèle et avoir une vision globale sur le long terme si nous voulons donner à notre pays une chance de redéfinir son avenir, en permettant aux Maliennes et aux Maliens de convenir du Mali qu’ils veulent bâtir à moyen et long terme et surtout d’en être les principaux acteurs, car aucune solution durable n’est possible sans une réelle refondation de l’État et sans que l’initiative soit rendue aux populations afin d’offrir à chacune et à chacun la possibilité de trouver dans la dignité, l’équité et la justice, la place qui lui revient au sein de notre nation unie et plurielle ». Se référant toujours sur le même document, l’ancien Premier ministre sous Amadou Toumani Touré a précisé le sens et l’objectif du Dialogue National Refondateur tant réclamé. Ainsi, il a proposé six solutions au Président de la République pour une sortie de crise durable permettant d’aboutir à la tenue du Dialogue National Refondateur.
Pour sa part, Ousmane Sy, dans son analyse globale sur ladite proposition estime entre autres qu’ « Au Mali, le Dialogue est une culture, il est aussi une modernité de la démocratie ».
De son côté, Ras Bath n’a pas manqué de dire que « Le Mali a besoin actuellement d’un gouvernement de mission et non d’Union Nationale ».
C’est ainsi que « L’objectif à terme est de disposer grâce au Dialogue National Refondateur des propositions endogènes et partagées devant permettre à notre pays d’engager les réformes institutionnelles et politiques indispensables à sa sécurité, son développement et sa croissance. »
Bakary FOMBA, Stagiaire
LE PAYS