Le redéploiement des forces armées reconstituées du Mali était l’un des sujets majeurs discutés lors de la quarante-sixième session ordinaire de la Commission Technique de Sécurité tenue jeudi, 6 février dernier, à Bamako. A l’issue de la rencontre, il a été décidé du départ de Gao vers Kidal du bataillon de la « nouvelle armée » reconstituée au plus tard le 10 février 2020.
Dans un communiqué publié le vendredi 7 février, la Minusma mentionne « l’engagement de toutes les parties à utiliser tous les moyens à leur disposition pour sensibiliser les populations de Kidal et des autres villes sur le déploiement des bataillons reconstitués, y compris par les stations de radio.» Selon l’armée malienne, déjà, le tout premier bataillon de la nouvelle Armée reconstituée est en pleine phase de préparation afin de rendre possible ce redéploiement tant attendu. « Ce redéploiement répond conformément aux directives de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger. Le Chef d’état-major général des Armées, le Général de Division Abdoulaye Coulibaly qui se trouve actuellement à Gao est très ravi de l’avancement du processus », précise, dans un communiqué, l’armée malienne.
En fin janvier, Tiébilé Dramé, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali donnait un chiffre précis du nombre d’éléments qui vont composer ce premier bataillon qui sera déployé à Kidal. Il s’agit de 428 hommes. Ce bataillon, a expliqué Tiébilé Dramé, sera composé de façon paritaire : un tiers pour chaque partie (Gouvernement-Plateforme-CMA). A l’en croire, le déploiement de ce bataillon est un acte historique. « Très bientôt, les forces de la nouvelle armée malienne seront en route pour Kidal, pour le nord du pays, pour toutes les régions du nord du pays, pour Ménaka, pour Tombouctou, pour Gao, pour Kidal. Faisons en sorte que d’autres bataillons suivent cela dans la confiance réciproque », a indiqué le ministre des affaires étrangères du Mali.
Reporté à deux reprises (du 24 janvier au 1er février, du 1er au 10 février), le retour de l’armée malienne recomposée à Kidal fait espérer beaucoup d’observateurs. « C’est un grand pas dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issue des pourparlers d’Alger qui connait beaucoup de retards dans son application. Sans oublier aussi que l’une des résolutions du Dialogue National Inclusif, tenu en décembre dernier à Bamako, portait sur « la sécurité et le retour de l’administration dans les zones d’insécurité.»
M.K. Diakité
Source: Le Républicain