Suite aux pourparlers de 10 jours, un accord de paix a fait l’objet de signature entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés du pays en date du 6 février 2019. Après l’obtention de cet acte supposé être source de paix centrafricaine, l’UNICEF a sollicité aux deux parties signataires dudit accord, la traduction du document en action concrète pour les enfants du pays.
Après l’obtention de la signature de paix entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés du pays, la Directrice exécutive de l’UNICEF, Henrietta Fore, s’est penchée sur la situation comme suite : « L’accord de paix signé par le gouvernement et les autres parties du conflit est un pas en avant souhaitable vers une paix durable et l’espoir d’un avenir meilleur pour les enfants du pays », lit-on dans son communiqué du lundi. En effet, cet accord de paix a été paraphé entre le gouvernement et 14 groupes armés après 10 jours de pourparlers inclusifs à Khartoum, au Soudan sous l’égide de l’Union africaine qui était épaulée par les Nations-Unies. La Directrice s’est aussi félicitée de ces engagements qui ont été pris par les deux parties en faveur de la protection des droits de l’enfant et de la fin des violations graves contre eux. À l’en croire, ces engagements pris par les parties concernées ne peuvent pas suffire tant que le gouvernement et les groupes signataires n’agissent pas. C’est pourquoi, dit-elle, « il est temps d’agir ». Car, poursuivait-elle, « pendant trop longtemps, la violence, l’instabilité et le sous-développement chronique ont dévasté la vie des enfants en Centrafrique ». Raison pour laquelle, ajoute-t-elle, « les deux tiers des enfants ont besoin d’une aide humanitaire, un sur quatre est déplacé ou vit en tant que réfugié. Et des millions sont déscolarisés, mal nourris et exposés à la maladie, aux abus et exploitations ». Pour elle, des mesures concrètes peuvent aider à concrétiser l’accord de paix pour les enfants. Selon la directrice, le système judiciaire devrait traiter les enfants arrêtés ou détenus en raison de leur association avec des groupes armés. D’abord comme « des enfants et des victimes ». Elle sollicite que « cette justice devrait ensuite veiller aussi à ce que leurs droits soient respectés ». Pour finir, elle suggère que toutes les parties au conflit prennent des mesures pour libérer tous les enfants associés aux groupes armés avant de leur appeler à la traduction de cet accord en acte concret pour les enfants du pays.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays