Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, demande aux autorités de la transition d’accélérer ce processus de sorte que l’ordre constitutionnel soit rétabli dans les délais convenus. Il a appelé également les parties signataires de l’Accord pour la paix dont le processus est bloqué depuis plusieurs semaines à se triuver rapidement au coirs d’une réunion afin de surmonter les difficultés actuelles.
Dans son rapport trimestriel présenté, ce mercredi 12 avril 2023, à la réunion du Conseil, M. Guterres s’inquiète aussi de la persistance des violences et de leur impact sur les populations, et de «l’impasse» dans laquelle dans la mise en œuvre de l’Accord signé en 2015 entre le gouvernement et des groupes armés.
En 8 ans de mise en œuvre, les deux parties signataires s’accusent mutuellement de la responsabilité de la lenteur et des violations des engagements souscrits dans ce document.
Ainsi, le rapport du SG de l’ONU déplore « la paralysie persistante des mécanismes de suivi de l’application de l’accord de paix, ainsi que les accusations et contre-accusations de violations du cessez-le-feu et des propos inquiétants ».
Des attitudes qui sont de nature à créer un climat de méfiance profonde.
« Il est essentiel que les parties surmontent de toute urgence l’impasse actuelle compte tenu des conditions de sécurité qui règnent, en particulier dans le nord-est du Mali, où les groupes terroristes s’en prennent inlassablement aux civils, et de toutes les conséquences humanitaires liées à cette situation», a indiqué M. GUTERRES.
Dans ce climat de méfiance, le responsable onusien propose « l’organisation rapide d’une réunion de haut niveau du Comité de suivi de l’Accord » qui permettra aux parties de parler de leurs préoccupations respectives dans un cadre approprié et de s’entendre sur la voie à suivre.
De son côté, la MINUSMA multipliera les contacts avec les parties en ce qui concerne le suivi de l’application du cessez-le-feu, qui doit être respecté.
Si des efforts sont maigres en faveur du processus de la paix, le rapport trimestriel du Secrétaire général note par ailleurs des progrès concernant le processus électoral, comme la rédaction d’un projet de Constitution et la création d’une autorité de gestion des élections.
Néanmoins, relève-t-il « à moins d’un an de la fin prévue de la transition, il incombe aux autorités maliennes de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour accélérer ce processus de sorte que l’ordre constitutionnel soit rétabli dans les délais convenus ».
Le Secrétaire Antonio GUTERRES a, par ailleurs, sollicité le soutien international pour « combler le déficit de financement qu’accuse le panier de fonds administré par le PNUD, aucune contribution n’ayant été annoncée pour 31 % des ressources nécessaires ».
Et un appui supplémentaire sera nécessaire lorsque toutes les informations relatives au budget des élections seront disponibles.
Dans l’intervalle, la MINUSMA continue de soutenir le processus électoral de diverses manières et de participer, aux côtés de l’Union africaine et de la CEDEAO, aux mécanismes de suivi sous conduite malienne relatifs à la transition.
Dans ce rapport, malgré la coopération entre la MINUSMA et les autorités, le SG de l’ONU a, de nouveau, dénoncé les obstacles à la liberté de circulation de la MINUSMA empêchant la Mission de bien protéger les civils et d’appuyer plus efficacement la stabilisation, ce que la population malienne attend d’elle, mais ils compromettent davantage la sécurité des soldats de la paix.
PAR SIKOU BAH
Source : Info Matin