Dernier jour du procès pour Simone Gbagbo. L’ex-première dame ivoirienne est jugée avec ses co-accusés pour leurs rôles dans la crise postélectorale de 2010-2011, durant laquelle plus de 3 000 personnes sont mortes en l’espace de cinq mois. Et pour cette dernière journée d’audience, les accusés prennent la parole avant que les juges et les jurés se retirent pour délibérer.
C’est la dernière ligne droite des audiences. Seuls les 79 co-accusés présents dans la salle sont appelés à la barre pour exprimer un dernier mot court afin d’asseoir, d’étayer leurs défenses. Certains se contentent de dire qu’ils n’ont rien à ajouter suite aux plaidoiries et de remercier la cour et leurs avocats. D’autres, plus loquaces, se sont inclinés devant la mémoire de l’ensemble des victimes de la crise. Tous, sans exception, ont clamé leur innocence et ont donc appelé à la clémence des jurés et du président de la cour.
« Libérez-moi pour que je reprenne mon travail », a plaidé un ancien caméraman de la RTI, la télévision nationale ivoirienne. D’autres co-accusés expliquent que depuis trois ou quatre ans, ils n’ont pas vu grandir leurs enfants et que c’est un véritable déchirement pour eux. Beaucoup en ont appelé à Dieu pour éclairer la décision du tribunal. Il a aussi été question, de la part des co-accusés, d’acquittement général afin de mieux aller vers la réconciliation nationale.
Simone Gbagbo va être parmi les dernières à prendre la parole. Pour mémoire, l’avocat général a requis contre elle une peine de dix ans de prison et deux ans pour Pascal Affi N’Guessan, le président du FPI, ex-parti de la majorité. A l’issue de ces différentes prises de paroles, les jurés doivent se retirer pour délibérer. On devrait donc savoir dans l’après-midi qui, parmi les co-accusés, est déclaré coupable, et quelles seront les peines prononcées.
Source: RFI